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Critique de Manetheren


Attention, avec BRZRKR, vous aurez votre dose d'hémoglobine pour les 10 000 prochaines années ! D'une violence graphique à couper le souffle et à donner des nausées, cette bande dessinée est une ode à la dégradation de personnes et de bien publics comme privés. C'est riche, divertissant mais un poil trop classique. Au scénario, Matt Kindt et... Keanu Reeves. Quel énorme plaisir d'avoir dans le monde de la BD le chouchou de toute la communauté geek depuis plus d'une décennie !

Disons-le nous d'emblée, BRZRKR est taillé par et pour Keanu Reeves : B., le personnage principal est le portrait craché de notre acteur. D'ailleurs, la BD s'ouvre sur un Sad Keanu retravaillé : un homme assis sur un banc sous la pluie battante attendant la mort. le personnage incarne l'esprit des personnages de Reeves depuis quelques années. B. est un être mi-humain mi-dieu, immortel et doué de pouvoirs de régénération. Il revient à la vie, dans son corps quelques soient les coups et les tirs qu'on lui donne. Cela rappelle presque la quasi immortalité de John Wick et, encore plus méta, la carrière de Reeves ! Blasé par une vie longue et violente de 80 000 ans, B. cherche à mourir.

C'est assez classique : le personnage court derrière un idéal qu'il ne peut atteindre et, miracle ! Une solution s'offre à lui mais il doit donner quelque chose en échange. En l'occurrence, il s'agit de remplir des Opérations spéciales pour le compte du gouvernement des États-Unis. La base ! C'est dans le chapitre 2 que les choses deviennent plus intéressantes. On y découvre le passé de B. : sa naissance magique durant la Préhistoire, les conflits territoriaux entre villages, l'utilisation que sa tribu fait de lui. J'ai beaucoup aimé l'intensité des liens entre les personnages, notamment entre B. et sa mère. le mélange des deux genres excite particulièrement ma curiosité et m'a rappelé The Man from Earth, un film de 2007 avec une histoire similaire, sans sa violence excessive peut-être.

Rien à signaler au dessin, Ron Garney fait un travail net, sanglant et inspiré : on retrouve des références à des classiques de la peinture, du cinéma et des comics. On a de belles planches et une somptueuse double page.

Je le recommande à un public très averti et peu sensible à l'extrême violence et le gore. Si vous rentrez dans cette catégorie, c'est un bon divertissement.
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