AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LoupAlunettes


Une question nous vient à l'esprit: pourquoi un humoriste est-il dépêcher pour se montrer expert en désinformation?
Le sujet est évidement important, encore plus à l'heure d'internet, des addictions aux réseaux sociaux et autres médias de partages d'infos, du fait de l'impact des images et des phrases chocs sur les jeunes lecteurs.


Là où certains amateurs de réseaux sociaux joueront de professionnalisme sur le conseil maquillage, vestimentaire, des terrains permettant d'influencer sans dangers, d'autres s'improviseront peut-être journalistes sur des thèmes de société, puique l'usage libre des communications le permet, avec des répercussions en revanche plus dangereuses pour le lecteur si ils croient à ces infos, si il les diffuse ou si il anticipe des actions à partir de " Fake news".
Les vrais journalismes vous le diront, c'est une de leur propre règle: avant qu'une info ne soit partagée, il faut la vérifier ou tout du moins quelques réserves garder, jusqu'à preuve des faits ou du contraire.


Nous parlons bien ici, chers jeunes lecteurs, d'infos dont la divulgation pourrait semer quelques réactions violentes à petite ou grande échelle.
Nous devrons apprendre le bénéfice du doute et éviter également l'excès de manque de confiance ou tout autre " Théorie du complot".
Tous les scénari sont possibles à
envisager mais il est toujours agréable de creuser la question de la bonne façon.


Justement, c'est l'initiative de ce documentaire conçu tout de même pour rendre le sujet un peu attractif.
L'habillage, la maquette des pages sont funs et dynamiques, avec quelques contrastes typographiques judicieux pour accrocher le regard sur les termes essentiels.
Derrière Kevin Razy, il y a un spécialiste du droit social, Hamza Garrush.

Notre célèbre humoriste professionnel, très à l'aise lui-même avec les partages de sketchs en tant que Youtubeur, prêtera son image et accordera sa popularité auprès du public ado à cette démarche importante, didactique et pédagogique de 1ère nécéssité.
L'intro nous met dans le bain:
"...Je suis sûr que ça t'est arrivé de partager un article juste parceque le titre est fou, alors que tu n'avais pas lu le contenu. Je suis aussi persuadé qu'une fois sur trois, tu t'es même retrouvé à faire un commentaire en poussant un coup de gueule alors que tu n'avais pas ouvert l'article...".


L'ouvrage est très accessible et donne envie de feuilleter tranquillement, et surtout de lire.
Nous en apprenons sur le " Post-vérité", par exemple.
Les lecteurs adultes appellent cela " démagogie":

"...c'est une expression qui désigne des circonstances dans lesquelles l'appel aux émotions a plus d'influence pour modeler l'opinion publique que la mention de faits objectifs...".


Il y a vraiment des conseils et infos essentiels qui rassureront aussi les lecteurs, la loi prévoit tout de même contre la fausse information avérée, chers jeunes lecteurs.
Cela figure en petit sur les affichages, cherchez, vous verrez:
"...Loi du 29 juillet 1881,
une des lois qui encadrent la diffusion d'opinions ou d'idées en rendant répréhensible pénalement la diffusion de " fausses nouvelles" ...".

Le " Fake news" ne date évidement pas d'aujourd'hui, les auteurs feront le point avec L Histoire.


Et oui, pour faire passer la pilule (car il n'est pas plaisant qu'on nous dise qu'on nous abuse sans scrupules), Kevin Razy et l'illustrateur Lionel Serre utiliseront l'humour pour servir les petites vérités car avec l'humour tout passe.
Le lecteur ado préférera évidemment un documentaire divertissant plutôt qu'un titre anxiogène, c'est certain.
Il n'y aura pas de stress ici à s'informer.
L'explication est concise, très intéressante et les auteurs s'attacheront à offrir des résumés à mi-parcours pour ne perdre personne.
Une offre à retenir pour les ados et même les adultes.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}