J'ai découvert
Romain Gary a l'envers. Enfin, je veux dire par la fin, celle de son dernier roman publié. En fait, c'est en réalité son premier écrit.
De toute manière, il y'a t'il vraiment une façon, ou un sens pour découvrir cet auteur qui s'est lui même caché, dissimulé derrière tant d'identités, tant d'histoires. Celui que l'ont connait tant par ses récits autobiographiques, et que l'ont connait si peu, par les histoires qu'il raconte, qu'il nous raconte pour nous perdre, où nous amener vers une autre vérité.
Le vin des morts, cela narre l'histoire de
Tulipe (ce n'est pas la seule fois que Gary utilisera ce nom) qui erre dans un cimetière, la nuit, aviné. Et qui tombe comme Alice dans un trou. Où vivent des squelettes errant. Des morts, qui symbolise l' -non- existence d'après Guerre, leurs vies d'après, leurs morts, les conséquences de la guerre, ce que leur a pris, ce qu'ils leurs restent.
Tulipe traverse le souterrain, rencontre des flics, des maquerelles, celui qui a été placé dans la tombe du soldat inconnu... A la recherche de la sortie, du labyrinthe, du traumatisme de guerre...
Un style qui va vite, qui percute, qui fait même rire. Certains dialogues sont hilarants, d'autres sont glauques. On reconnaît des influences de
Poe, dans le macabre, certaines de Céline dans le style.
A titre personnel il m'a aussi fait penser a
Teulé, dans la façon crue des mots et des choses.
C'est du beau dans le sombre, de l'horreur dans l'humour, une porte de sortie dans le désespoir
Je l'ai lu il y'a plus de 2 ans et pourtant, j'y pense encore, comme envie de retrouver les souterrains pour discerner le fantôme de
Romain Gary, de Roman Kacew, d'émile
Ajar.
Note : 18/20.
Accessibilité : 2/5, le langage est simple pour ceux qui ne lisent pas de classique, certaine référence historique ou de l'auteur peuvent être nécessaire pour comprendre un peu mieux l'ampleur du roman mais pas indispensable