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4.16/5 (sur 29990 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Vilnius, Lituanie , le 08/05/1914
Mort(e) à : Paris , le 02/12/1980
Biographie :

Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, est un romancier français.

Juif par ses deux parents, il est le fils d'Arieh Leib Kacew et de Mina Owczynska. Kacew est le deuxième époux de sa mère. Roman et ses parents sont de nationalité russe, puis deviennent polonais. Il est élevé par sa mère après le départ de son père du foyer conjugal lorsqu'il était enfant.

Après la séparation des parents, Gary arrive avec sa mère en France, à Nice, à l'âge de 14 ans. Il étudie le droit à Paris. Naturalisé français en 1935, il est appelé au service militaire pour servir dans l'aviation où il est incorporé en 1938.

Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres, durant la Seconde Guerre mondiale, Roman prend le pseudonyme de Gary comme nom de résistant. Décoré commandeur de la Légion d'honneur à la fin de la guerre, il embrasse la carrière diplomatique en 1945. Cette même année, paraît son premier roman "L’Éducation européenne".
Pendant sa carrière diplomatique, il écrit de nombreuses œuvres, dont le roman "Les racines du ciel", pour lequel il reçoit le Prix Goncourt en 1956. À partir de la publication de "La Promesse de l'aube", en 1960, il se consacre de plus en plus à l'écriture et quitte le Quai d'Orsay en 1961, après avoir représenté la France en Bulgarie, en Suisse, en Bolivie et aux États-Unis.

Désireux de surprendre et se renouveler, Romain Gary utilise, tôt dans sa carrière littéraire, des pseudonymes. Ainsi, publie-t-il "L'Homme à la colombe", sous le nom de Fosco Sinibaldi, en 1958. Dans les années 1970, il utilise à la fois les noms de Romain Gary, de Shatan Bogat et d'Emile Ajar.

Las d'être la cible de critiques le considérant réactionnaire, du fait de son passé de diplomate gaulliste, il invente une écriture vive et drôle, à rattacher au courant post-moderniste, sous le nom de plume d’Émile Ajar. Son cousin Paul Pawlovic prête corps à cette allégorie et, en 1975, reçoit le Prix Goncourt pour "La Vie devant soi". La supercherie est révélée par Romain Gary dans son œuvre posthume "Vie et mort d’Émile Ajar" (1981).

Autres sens d'Ajar: En Anglais, se dit d'une porte entrouverte, mais aussi d'un état de désaccord avec le monde.

Époux de l'actrice Jean Seberg (1938-1979) de 1963 à 1970, Romain Gary est aussi lié au cinéma pour la réalisation de deux films "Les Oiseaux vont mourir au Pérou" (1968) et "Kill" (1971) ainsi que par des adaptations de ses œuvres, telles que "Clair de femme" (Costa-Gavras, 1979) ou "La Vie devant soi" (Moshé
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Dossier et informations sur cet auteur

Pourquoi lire Romain Gary aujourd’hui ?


Écrivain, aviateur et diplomate aux multiples origines, Romain Gary est l’auteur d’une oeuvre éclectique, résultat d’une histoire personnelle riche en mystères et d’un état d’esprit révolté. Talentueux peintre des rapports humains effrayé par la vieillesse, cet enfant de la guerre offre aux lecteurs d’hier comme d’aujourd’hui, une réflexion riche et complexe sur l’identité, teintée de ce mysticisme dépressif qui a fait de lui l’un des plus grands écrivains de la deuxième moitié du XIXe siècle.

Roman Kacew est né en 1914 dans l’actuelle Lituanie, à Vilnius. L’enfant est immédiatement adulé par sa mère, Mina, persuadée qu’il embrassera un avenir brillant. La mère de Roman est incontestablement la femme qui marquera le plus intensément sa vie ; c’est pour qu’elle devienne, par son truchement, une artiste acclamée que son fils décide de devenir quelqu’un et d’embrasser les rêves qu’elle a pour lui. La Promesse de l`aube est le roman qui incarne cet amour inconditionnel de Roman pour Mina. Si le jeune homme développe une relation aussi fusionnelle avec sa mère, c’est également parce qu’il ne connaîtra jamais véritablement son père, mobilisé par l’armée russe pendant la Première Guerre mondiale, avant qu’il ne quitte son épouse peu de temps après son retour et soit exécuté par les nazis lors de la liquidation du ghetto de Vilnius. La demi-soeur de Roman perd également la vie dans ce terrible événement que l’écrivain évoque dans son roman La Promesse de l`aube, sous le trait du personnage de Valentine. Expatriés en Russie à cause de leur religion juive, Roman et sa mère passent quelques années dans l’empire tsariste où fusillades et pillages sont leur paysage quotidien. La misère les rattrape très vite et c’est une nouvelle fois que la petite famille doit s’enfuir, choisissant pour terre d’accueil la ville de Nice, en France, en 1928. Roman a 14 ans. Sa mère gère une petite pension de famille alors que le jeune garçon prépare son baccalauréat, sans particulièrement briller au lycée, à l’exception des matières littéraires et de l’allemand qu’il parle correctement. Malheureusement, la France est loin d’être une oasis de tranquillité pour la famille Kacew : l’antisémitisme et la xénophobie battent leur plein et le jeune Roman en souffre ; les démons de son passé font désormais partie de lui, pour la vie.

Naturalisé français, Roman publie en 1935 sa première nouvelle, L’Orage, dans l’hebdomadaire Gringoire, qu’il quitte rapidement à cause de son orientation vers l’extrême-droite. Cette temporaire indépendance financière lui permet de délester sa mère, atteinte d’un sévère diabète, dont les effets sont amplifiés par sa dévotion à la réussite de son fils. L’année suivante, lassé par l’ambiance pensante de sa ville d’adoption et par l’état dégradé de sa mère, le jeune homme décide d’aller faire son droit à Paris. Après sa licence, obtenue péniblement, il souhaite rejoindre l’armée française. Lorsqu’il ne prépare pas son concours d’entrée, le jeune homme écrit, mais son premier roman, Le Vin des morts, est refusé par les éditeurs. Entré dans l’armée en 1938, il rejoint en 1940 les Forces aériennes françaises libres, alors que la Seconde Guerre mondiale vient d’être déclarée. C’est à cette période même qu’il prend le pseudonyme de Romain Gary, comme nom de résistant, Gary qui évoque “brûle, feu” en langue russe. Restée seule à Nice, sa mère meurt d’un cancer de l’estomac. Ils se voient pour la dernière fois, le temps d’une courte permission, en février 1940. Bien qu’au front, l’écrivain n’en oublie pas pour autant les femmes. Il tombe rapidement amoureux d’Ilona Gesmay, une jeune Hongroise qui lui inspire les romans La nuit sera calme et Europa. Sans revenus ni famille, la jeune femme disparaît du jour au lendemain et laisse un Romain Gary seul, qui raconte son désarroi dans la nouvelle À bout de souffle. Selon lui, c’est la seule femme qu’il aura jamais aimée. La douleur de sa perte s’ajoute à celle de son malaise, qu’il entretient depuis l’enfance et inscrit en lui un désespoir chronique.
Alors qu’il est au front, en Palestine, entre deux missions de bombardement, Gary publie son premier roman, Education européenne, dédié à la femme de sa vie, sa mère. Encouragé par son camarade de chambrée, Joseph Kessel, Gary évoque dans ce texte ardent, la résistance polonaise dans les forêts de Vilnius, qui impressionne rapidement Raymond Aron et Albert Camus. Le lieutenant Gary se distingue pendant ses années de service et effectue sur le front de l’Ouest plus de 25 missions. Pour cette dévotion, il sera fait compagnon de la Libération et nommé capitaine de réserve à la fin de la guerre. Il sera même décoré de la Légion d’Honneur par le général de Gaulle.

Une fois la paix revenue, l’écrivain militaire embrasse enfin la carrière diplomatique que sa mère lui a toujours souhaitée. Sofia, Berne, New-York, l’ONU : l’écrivain excelle dans son nouveau rôle et voyage dans le monde entier. Il épouse la même année la femme de lettres anglaise Lesley Blanch. Selon ses pairs, c’est cette carrière dans la diplomatie qui lui a permis de développer son sens si aigu du portrait humain. A cette époque, la figure littéraire du rescapé de la Shoah hante ses écrits : Tulipe, Le grand vestiaire, Les racines du ciel, qui obtient le prix Goncourt en 1956, ces romans mettent tour à tour en scène des survivants de Buchenwald ou d’Auschwitz afin de poser la question de leur réintégration après une telle expérience. Bien qu’il ait reçu le prestigieux Goncourt, Romain Gary soulève pour autant de très nombreux débats relatifs à son écriture. On lui a beaucoup reproché de ne savoir écrire français, en lui reprochant des tournures telles que “elle était mortellement tuée”, qu’il considérait de son côté comme des jeux de mots. Loin d’être sûr de lui, Gary appréciait cependant son statut d’auteur polémique.

Alors qu’il est consul à Los Angeles, Romain Gary découvre le monde du cinéma et décide de goûter à la réalisation. Il rencontre alors l’actrice Jean Seberg, qui devient sa seconde femme en 1963 et à qui Gary offre le premier rôle dans ses deux films. Jean est son opposée. Agée de 21 ans alors qu’il en a 45, elle incarne la beauté qui le console de son chagrin lattant. En 1960, l’écrivain publie La Promesse de l`aube, récit autobiographique dans lequel il évoque la folie de celle qu’il appelle “son tout”, sa mère. Si ce roman n’a à l’origine pas vocation à être publié, Gary l’écrit en pensant que cet exercice l’aiderait à se débarrasser de se son passé, à la manière d’une psychanalyse. Malheureusement, il avoue un peu plus tard que le succès continu du texte ne lui a pas permis de passer par-dessus la douleur qu’il souhaitait exorciser. Cette époque de morosité, Gary la choisit pour se consacrer intégralement à l’art : essais, films et articles deviennent son quotidien. C’est également la période pendant laquelle l’écrivain diplomate donne naissance à son pseudonyme Émile Ajar, qu’il adopte en 1974, et qu’il conserve pour quatre romans : Gros-Câlin, La Vie devant soi, Pseudo et L`angoisse du roi Salomon. Toujours dénigré par le monde littéraire, l’écrivain décide de faire appel à son cousin, Paul Pavlowitch, pour incarner son “double”. Si Gary signifie “brûle” en russe, Ajar fait référence à la cendre. Faut-il voir ici le message d’un écrivain toujours effrayé par le vieillissement, et qui cherche à renaître en se faisant passer pour un autre ? La supercherie fonctionne si bien qu'elle permet à Romain Gary, sous le pseudonyme d’Emile Ajar, d’obtenir une seconde fois le prix Goncourt pour son roman La Vie devant soi, en 1975, récompense qu'il est interdit d'offrir deux fois. L’identité d’Ajar n’est révélée qu’après la mort de l’écrivain. Alors que son cousin répond aux sollicitations de nombreux médias, Gary jubile derrière sa télévision, d’avoir obtenu à deux reprises cette récompense qu’il est interdit d’offrir deux fois à la même personne. Malgré cette grande réussite, l’écrivain semble à cette époque extrêmement las. L’idylle avec l’actrice américaine qui partage alors sa vie n’est que de courte durée puisque perturbée, cette dernière entretient une liaison avec Clint Eastwood, qui engendre sa séparation avec Romain Gary. Elle est retrouvée morte dans sa voiture quelques mois plus tard, le sang chargé d’alcool et de drogues. La mort de Jean signe la mort de la plume de Gary ; il n’écrira plus jamais.

Le célibat n’est pas l’affaire de Romain Gary qui rencontre en 1978 Leïla Chellabi, une mannequin animatrice de radio. Amoureux de l’amour et chaque jour davantage rongé par ses démons, Gary essaye toute sa vie avec les femmes de s’arracher de sa mélancolie. Ses pensées suicidaires et surtout sa peur de vieillir sont difficiles à calmer et il lui arrive souvent de se coucher sur son lit, le canon de son revolver dans la bouche. Dans La promesse de l’ombre, il confie d’ailleurs avoir eu par trois fois la tentation de mettre fin à ses jours.
Sa dernière œuvre, Les cerfs-volants, paraît sous le nom de Romain Gary en 1980 et la même année, l’écrivain se donne la mort avec un revolver. Pour seule explication à ce geste mortel, une lettre dans laquelle l’écrivain nie tout rapport avec le suicide de sa première femme, Jean Seberg. Il faut attendre l’année suivante pour que paraisse Vie et mort d`Emile Ajar, ouvrage qui lève le voile sur l’identité de ce dernier. Après les honneurs militaires dûs à un diplomate de sa posture, Leïla Chellabi disperse ses cendres en Méditerranée, selon les volontés de l’écrivain, en 1881.

Hanté par la guerre et la peur de vieillir, attaché à défendre l’humain dans l’homme, Romain Gary a vécu mille vies entre sa jeunesse exilée et ses dernières années passées au milieu du show business. Son succès littéraire sans cesse remis en cause par ses pairs moins amusés que lui par les jeux de langue, il a de son vivant principalement défrayé la chronique et déclenché la polémique. Aujourd’hui, il est au contraire l’objet d’un vif regain d’intérêt ; Ariane Chemina d’ailleurs publié aux Équateurs, le roman Mariage en douce, à propos de sa relation avec Jean Seberg. Malgré un essai, deux films et plus de trente romans, Gary a toujours su conserver une large part de mystère qui lui assure aujourd’hui encore une postérité bien méritée.

Le saviez-vous ?

• Romain Gary est le seul écrivain à avoir reçu deux fois le prix Goncourt, en 1956 et en 1975.

• Romain Gary a également écrit sous les noms de Lucien Brûlard, Fosco Sinibaldi ou encore Shatan Bogal.

• Plusieurs de ses livres ont été adaptés au cinéma, comme Clair de femme avec Yves Montand et Romy Schneider ou encore La Vie devant soi.

• En 1962, Romain Gary est membre du jury du festival de Cannes.

• Son ouvrage Chien blanc a été écrit en référence à son chien qui n’attaquait que les gens de couleur.

• Avant de mourir, la mère de Romain Gary a écrit environ 250 lettres qu’une de ses amies devait expédier à l’écrivain pendant la guerre. Cette duperie visant à préserver son fils dura 3 ans après sa mort.

• Gary a un jour provoqué Clint Eastwood en duel pour avoir passé un moment intime avec Jean Seberg, son épouse de l’époque, et il est dit que l’acteur s’est défilé.

• Deux ans avant que la supercherie concernant l’identité d’Ajar ne soit découverte, une étudiante de la faculté de lettres de Nice aurait réalisé un mémoire soutenant que Gary et Ajar étaient la même personne.

• Lorsqu’il a obtenu son premier prix Goncourt, on a beaucoup accusé Gary d’écrire très mal le français. Le critique Kléber Haedens a par exemple affirmé à propos de La Promesse de l`aube qu’il n’y avait pas d’ouvrage “aussi lourdement incorrect dans toute l’histoire de la littérature française.”

Chronologie


8/05/1914 : Naissance de Romain Gary dans l’actuelle Lituanie

1928 : Avec sa mère ils rejoignent la France et s’installent à Nice

1933 : Gary obtient son baccalauréat

1940 : Le jeune homme rejoint le groupe des forces aériennes de la France libre

1941 : Décès de la mère de l’écrivain

1945 : Gary épouse Lesley Blanch et publie L'Education européenne

1956: Il reçoit le prix Goncourt pour son roman Les racines du ciel

1960 : Publication de la La Promesse de l`aube

1963 : Gary épouse Jean Seberg

1974 : Publication de La nuit sera calme et de Gros-Câlin

1975 : Émile Ajar reçoit le prix Goncourt pour La Vie devant soi

1979 : Il publie l’L`angoisse du roi Salomon et la même année, Jean Seberg se donne la mort dans sa voiture

2/12/1980 : Suicide de Romain Gary chez lui, à Paris

Influence et héritiers


Enfant de la guerre, Gary est un révolté ; révolté contre le totalitarisme, qui réveille en chacun l’inhumanité ainsi que contre l’emprise du réel et l’inexorabilité des lois qu’il génère. C’est principalement cette angoisse perpétuelle face au monde qui va dicter l’écriture de Gary qui utilise, et c’est là son héritage le plus grand, la fiction pour contourner l’hostilité du monde. Cette fiction, il l’emploie bien sûr dans ses romans, mais également pour lui : prénom, identité des parents, pays d’origine, tout variait à chacune des interviews auxquelles il répondait. Ce contournement et cette dérision constituent le coeur de son oeuvre, qui s’évertue à vouloir dénoncer les idéologies et à revendiquer le pouvoir de l’esprit. En effet, les personnages de Gary sont souvent des marginaux souffrant de voir leur monde gâté ; tout comme l’écrivain lui-même. Drame et humour constituent donc la marque de fabrique de l’écrivain, qui les mêle comme nul autre.
Sans être véritablement rattaché à un courant particulier, beaucoup ont associé Romain Gary et sa plume vivante et ironique au courant post-moderniste, dont font notamment partie William S. Burroughs, Kurt Vonnegut Jr, Paul Auster ou encore Thomas Pynchon. Ce courant veut créer une rupture avec le réalisme et soutenir que le chaos du monde, insurmontable, ne peut être supportée que par le jeu et l’ironie. Nombreux sont les écrivains dans les années 1960 et 1970 à pouvoir se revendiquer héritiers de cette tendance mais l’oeuvre de Gary a marqué les esprits bien au-delà de cette simple étiquette théorique. L’influence du post-modernisme s’éteint pour certains dans les années 1980 avec le retour sur la scène littéraire d’une nouvelle forme de réalisme.

Ils ont dit de Romain Gary


Jérôme Garcin : "Très publique, l'œuvre de Gary est coulée dans une langue claire, aérée, énergique comme dans certaines pages d'Hemingway et inspirée comme dans celles d'un Kessel. L'écrivain va droit au but, pour atteindre à coup sûr son lecteur."

Joann Sfar : “ Si j'aime la France, c'est grâce à Romain Gary. “

Bernard-Henri Lévy : “Un écrivain que je tiens moi aussi, comme vous tous, (...) pour l’un des écrivains français majeurs du XXème siècle.”

Bruno Abraham-Kremer : “Romain Gary c’est comme un frère d’arme. En lui je retrouve tout ce que j’aime, un esprit libre, un conteur qui aime plus que tout « l’être humain » au-delà de ses aspects les plus vils. Un écrivain qui mythifie le réel pour le rendre supportable et essaye sans cesse de se hisser à hauteur d’homme.”

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"Un monument ! Une biographie indispensable pour (re) découvrir Romain Gary, cet auteur incroyable ! " - Gérard Collard. Dans le Jongleur, Agata Tuszyska peint un portrait unique de Romain Gary, unique auteur à avoir reçu deux fois le Prix Goncourt (pour Les Racines du Ciel et La Vie devant soi), diplomate, scénariste, pilote de guerre, voyageur; et montre comment son personnage va au-delà des limites de la pirouette artistique et des responsabilités humaines. À retrouver en librairie et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/le-jongleur.html

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"Ce que je veux dire, c'est qu'elle avait des yeux où il faisait si bon vivre que je n'ai jamais su où aller depuis."
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Il n'est pas bon d'être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ca vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c'est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu’une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Partout où vous allez, vous portez en vous le poison des comparaisons et vous passez votre temps à attendre ce que vous avez déjà reçu.
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Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais.
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il m'a expliqué en souriant que rien n'est blanc ou noir et que le blanc, c'est souvent le noir qui se cache et le noir, c'est parfois le blanc qui s'est fait avoir.
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"Parce qu'on ne peut pas vivre sans quelqu'un à aimer"
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L'humour est une déclaration de dignité, une affirmation de la suprématie de l'homme sur ce qui lui arrive.
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« Il ne faut pas pleurer, mon petit, c'est naturel que les vieux meurent. Tu as toute la vie devant toi. »
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Romain Gary
Il faut toujours connaître les limites du possible. Pas pour s'arrêter, mais pour tenter l'impossible dans les meilleures conditions.
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…un de ces bouquets de fleurs qui partent toujours à la recherche d’un cœur et ne trouvent qu’un vase.
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p. 43
Comment veux-tu distinguer le faux du vrai, quand on crève de solitude? On rencontre un type, on essaie de le rendre intéressant, on l’invente complètement, on l’habille de qualités des pieds à la tête, on ferme les yeux pour mieux le voir, il essaie de donner le change, vous aussi, s’il est beau et con on le trouve intelligent, s’il vous trouve conne, il se sent intelligent, s’il remarque que vous avez les seins qui tombent, il vous trouve de la personnalité, si vous commencez à sentir que c’est un plouc, vous vous dites qu’il faut l’aider, s’il est inculte, vous en avez assez pour deux, s’il veut faire ça tout le temps, vous vous dites qu’il vous aime, s’il n’est pas très porté là-dessus, vous vous dites que ce n’est pas ça qui compte, s’il est radin, c’est parce qu’il a eut une enfance pauvre, s’il est mufle, vous vous dites qu’il est nature, et vous continuez ainsi à faire les pieds et des mains pour nier l’évidence, alors que ça crève les yeux et c’est ce que l’on appelle les problèmes du couple, le problème du couple, quand il n’est plus possible de s’inventer l’un l’autre, et alors, c’est le chagrin, la rancune, la haine, les débris que l’on essaie de faire tenir ensemble à cause des enfants ou tout simplement parce qu’on préfère encore être dans la merde que de se retrouver seule.
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