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Critique de johnowen9


Une synthèse très intéressante sur l'avènement du cinéma numérique, et donc a fortiori, la mort de notre bonne vieille pellicule.
Les deux auteurs, d'éminents chercheurs et théoriciens du cinéma, se plongent dans cette problématique avec entrain, parcimonie et bon vouloir, en tentant de percer les différents mystères de la mort du cinéma (analogique), en comparant notamment cette nouvelle naissance du cinéma (numérique) avec notamment la bande dessinée (la "ligne claire" d'Hergé) ou encore la télévision (qui est d'ailleurs est des principaux moteurs de la mort du cinéma, puisqu'il est désormais possible, depuis les années 1950 de regarder des films en dehors de la salle obscure et de sa configuration spéciale).
Une étude loin d'être partielle, mais quelques fois partiale, puisque les auteurs n'hésitent pas à clamer tout haut la mort du média cinématographique partant de plusieurs présupposés théoriques. Toutefois, pour moi qui ne suis qu'un amateur averti de cinéma, et étudiant en sciences sociales plus qu'en esthétique du cinéma ou en théorie du cinéma, le tout était très intelligible. J'aurais aimé peut-être que les auteurs se penchent plus sur une analyse sociologique de cette prétendue crise du cinéma (défaut de formation professionnelle), tout en affirmant quelques bienfaits inéluctables du passage au numérique: je pense notamment au pouvoir de diffusion du média, du potentiel culturel d'une telle diffusion qui, à l'heure actuelle, se fait à la vitesse grand V, puisque tout le monde peut trouver de tout (ou presque) gratuitement (ou presque), grâce notamment à l'avènement du Web, du téléchargement (gratuit ou non d'ailleurs) et de sites de partages comme Babelio ou encore Senscritique, qui permettent une diffusion du savoir, ou du moins de l'esprit de découverte qui s'avère absolument hors du commun et sans précédent.
Il était difficile pour les auteurs de prêcher contre un technophile et médiaphile averti tel que moi même, mais je crois qu'ils ont réussi à relativiser quelque peu mon jugement sur le numérique, qui s'avère désormais moins tranché, ou du moins plus averti, quant aux bienfaits et défauts du numérique (même si je l'avoue, je conspue la 3D), et particulièrement de la mort de la configuration de la salle de cinéma comme lieu de découverte sensé être premier d'un film (dans le noir, sur un grand écran, avec des gens autour de vous agaçants, qui mangent des pop-corn ou des MM's, et chuchotent sur la scène qui vient de se passer...). Finalement, le "home cinéma", c'est pas mal non plus!
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