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EAN : 9782200287320
280 pages
Armand Colin (16/10/2013)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Submergé par la déferlante du numérique, qui brouille radicalement les frontières entre les médias (cinéma, télévision, BD, Internet, téléphonie, etc.), le cinéma serait en train de mourir : la chaleur du photochimique a cédé le terrain à la froideur du pixel et le hors-film a commencé à envahir, avec ses transmissions par satellite, les salles dévolues au septième art. Pourtant le cinéma est partout : il s’inscrit sur de nouveaux supports et s’affiche sur de nouvea... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai pris en charge la publication de cet ouvrage lorsque je travaillais chez Armand Colin : corrections d'épreuves, lien avec les auteurs et principalement avec André Gaudrault - éminent chercheur et homme affable, travail sur la couverture, etc.
Alors ce texte je l'ai lu et relu et encore relu !

J'ai trouvé intéressant le questionnement et tout à fait d'actualité. Les nouveaux supports tendent à modifier nos rapports au cinéma et il en va de même dans le domaine de la musique ou dans les pratiques de la lecture.

Un ouvrage à lire pour tous les amoureux du 7e art et pour les curieux.
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Une synthèse très intéressante sur l'avènement du cinéma numérique, et donc a fortiori, la mort de notre bonne vieille pellicule.
Les deux auteurs, d'éminents chercheurs et théoriciens du cinéma, se plongent dans cette problématique avec entrain, parcimonie et bon vouloir, en tentant de percer les différents mystères de la mort du cinéma (analogique), en comparant notamment cette nouvelle naissance du cinéma (numérique) avec notamment la bande dessinée (la "ligne claire" d'Hergé) ou encore la télévision (qui est d'ailleurs est des principaux moteurs de la mort du cinéma, puisqu'il est désormais possible, depuis les années 1950 de regarder des films en dehors de la salle obscure et de sa configuration spéciale).
Une étude loin d'être partielle, mais quelques fois partiale, puisque les auteurs n'hésitent pas à clamer tout haut la mort du média cinématographique partant de plusieurs présupposés théoriques. Toutefois, pour moi qui ne suis qu'un amateur averti de cinéma, et étudiant en sciences sociales plus qu'en esthétique du cinéma ou en théorie du cinéma, le tout était très intelligible. J'aurais aimé peut-être que les auteurs se penchent plus sur une analyse sociologique de cette prétendue crise du cinéma (défaut de formation professionnelle), tout en affirmant quelques bienfaits inéluctables du passage au numérique: je pense notamment au pouvoir de diffusion du média, du potentiel culturel d'une telle diffusion qui, à l'heure actuelle, se fait à la vitesse grand V, puisque tout le monde peut trouver de tout (ou presque) gratuitement (ou presque), grâce notamment à l'avènement du Web, du téléchargement (gratuit ou non d'ailleurs) et de sites de partages comme Babelio ou encore Senscritique, qui permettent une diffusion du savoir, ou du moins de l'esprit de découverte qui s'avère absolument hors du commun et sans précédent.
Il était difficile pour les auteurs de prêcher contre un technophile et médiaphile averti tel que moi même, mais je crois qu'ils ont réussi à relativiser quelque peu mon jugement sur le numérique, qui s'avère désormais moins tranché, ou du moins plus averti, quant aux bienfaits et défauts du numérique (même si je l'avoue, je conspue la 3D), et particulièrement de la mort de la configuration de la salle de cinéma comme lieu de découverte sensé être premier d'un film (dans le noir, sur un grand écran, avec des gens autour de vous agaçants, qui mangent des pop-corn ou des MM's, et chuchotent sur la scène qui vient de se passer...). Finalement, le "home cinéma", c'est pas mal non plus!
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Une erreur de manipulation a mis en ligne une critique inexistante. La page blanche m'inspire le besoin de dire que je continue à lire cet ouvrage intéressant, documenté, très universitaire. J'en suis à cette question lancinante : du cinéma numérisé et non plus sur pellicule, est-ce encore du cinéma ? Je demande à voir et dirai ce que j'ai vu après avoir lu. Des chapitres moins jargonnants donnent une idée très juste de l'évolution du cinéma vers l'animage. À lire à petites doses.
... À relire après deux ans de pandémie, notamment le chapitre sur la consommation nomade.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Pour participer à l'illusion fictionnelle, pour créer du make believe, il faut laisser cours à note bonne volonté, il faut activer la part de nous-même qui accepte d'y croire. Or cette libération, ou cette activation volontaire, dans le contexte de l'image mouvante du cinéma, serait favorisée par une relative lenteur de défilement des images. Ou, si l'on interprète cette lenteur d'un point de vue technologique, par une basse performance du dispositif de défilement, par ses carences relatives. Puisqu'un nombre d'images par seconde moins élevé solliciterait mieux, selon certains, (dixit Paul King), la participation imaginaire, le défilement rapide de la haute définition serait paradoxalement moins efficace, non pas en termes de réalisme, mais en termes de qualité de l'investissement imaginaire.
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C'est le principe même de la photographie : la lumière a déposé sa trace à travers l'objectif, celle-ci est conservée et restituée. Avec l'encodage numérique, on perd cette empreinte essentielle, cette contiguïté forte avec le réel capté. En quelque sorte, il ne s'agit plus de saisir et de restituer une tranche du réel profilmique mais bien de le saisir et de le reconstruire dans un même mouvement par l'entremise d'un encodage des données que l'appareil recueille. Sous le règne numérique, enregistrer le réel, c'est déjà, et simultanément, le reconstruire.
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D'une façon parfois sournoise, le monde numérique incite l'usager à cette accumulation d'objets, de médias, de technologies, de services jusqu'à saturation. Conséquence de cette addiction/addition : on passe aisément d'une activité que l'on mène à une forme de réactivité qui nous mène.
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Ainsi, avant d'élire domicile dans les nouvelles salles qui lui seraient consacrées, le cinéma avait au fond toujours été sans domicile fixe : il errait, çà et là, dans divers sites qui ne lui étaient pas spécifiques, qui n'étaient pas siens (music-halls, salles communautaires, tentes de forains, cafés, théâtres etc.).
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Rupture ou révolution, la mutation numérique se doit d'être appréhendée en considérant le média qu'elle affecte non pas comme un tout indifférencié mais comme une interaction des dimensions complexes qui en tissent la trame identitaire.
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