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Critique de cats26


Un petit livre rapide à lire qui flirte du côté de la littérature régionaliste.
Merci à Babelio et aux éditions Zoé de m'avoir permis de lire ce roman.

Ce roman fait en effet la part belle à la nature, à l'amour de la terre savoyarde (surtout chez les hommes) à travers le récit de cinq personnages dont quatre sont de purs esprits.
Quatre chapitres narrés chacun par un des ancêtres de la narratrice contemporaine (l'auteure?) racontant la vie sur plusieurs générations des habitants de cette propriété ancestrale qui part à vau-l'eau, faute de soins et d'argent.
Les récits se croisent et se répondent à travers les époques; celui de la narratrice contemporaine éclairant ceux de ses ascendants.

Les hommes de la famille sont, il est vrai, incapables d'affronter les contingences matérielles, de faire face aux contraintes de leur temps, comme Max, le deuxième narrateur, dont la seule passion est la chasse et les jeux de société et dont la seule réussite concrète a été d'épouser une jeune héritière américaine.
Et encore, ce fut parce qu'elle était la fille d'un de ses amis et qu'il voulait se consoler de la perte de sa première femme.
Peine perdue d'ailleurs car il rêvera toute sa vie de cette jeune femme décédée trop tôt et tant aimée. Il espérait de ce fait la retrouver dans la mort; sans succès.

Les mariages de la famille (du moins les deux évoqués dans le roman) sont arrangés.
Il n'est nullement question de passion et pourtant, les couples traversent les années.
Autant on sent à travers le récit de Marie et de Max l'affection qui s'est développée entre eux au cours des années, autant elle semble moins évidente entre Joson et Dora. Cette dernière donne l'impression d'avoir tenté le plus possible d'échapper à cette vie immobile, par la peinture ou ses séjours à Paris.

Dans ces deux couples, ce sont les femmes qui agissent, font face aux dépenses, rénovent, construisent dans le cas de Marie qui a édifié la chapelle familiale.
Les hommes, eux, se laissent vivre, attentistes ou plutôt apathiques face aux exigences de leur époque et de leur train de vie.

Il se dégage du roman une nostalgie des belles choses passées, aimées mais enfuies à jamais mais qui marque la mémoire à jamais.
Il y eut du bonheur mais lié au passé, à l'enfance dans le manoir car à la vie adulte, les descendants de Max et Marie, mariés selon les choix paternels, survivent dans les souvenirs perdus, comme la propriété finalement vendue.

En résumé, un roman plaisant, au charme passéiste sur l'héritage immatériel des familles.
L'écriture est agréable à lire, simple et fluide.
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