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Critique de Apikrus


Chaque été, plusieurs centaines de cyclistes, entreprennent un tour de France : tous sont juchés sur des bicyclettes sur mesures en fibres de carbone, et se suçent les roues ; certains sont « chargés » (de substances aidantes)*. Ils sont entourés d'une nuée d'hélicoptères et autres véhicules motorisés. Outre ce désastreux bilan carbone, leur passage et celui de leurs supporters laisse des monceaux de détritus aux bords des routes.

A la fin des années vingt, Gleb Travine (1902-1977), a souhaité se lancer dans un tour du monde à bicyclette. Faute de soutien des autorités soviétiques, il dût se contenter d'un tour d'URSS. En 3 ans, Travine parcourut environ 80 000 kilomètres (attestés par les tampons apposés sur un carnet par les représentants des autorités locales aux étapes). Il accomplit cet exploit sur des jantes en bois et un cadre en acier, avec un seul braquet (équivalent à un 46 x 16), sur des chemins rarement goudronnés (parfois enneigés, ou glacés ou boueux), seul, sans dopant, parfois entouré de nuées de moustiques, comptant un peu sur l'hospitalité des autochtones et surtout sur ce qu'il trouverait en chemin. Sur sa ceinture, il avait inscrit son nom en lettres forgées, pour faciliter son identification en cas décès. Durant son périple, il ne perdit finalement que quelques orteils (gelés).

Plus que la performance physique de Travine, c'est sa motivation et son audace qui impressionnent. Gleb Travine est assurément un grand aventurier, à l'image des explorateurs de la Sibérie qu'il admirait tant. Quant à eux, les coureurs du Tour de France, sont des sportifs ; travailleurs exerçant un métier pas vraiment utile à la société, et pas tous honnêtes**.

Je vous recommande vivement cette lecture, en particulier si vous êtes amateur de vélo et/ou intéressé par l'histoire de l'Union soviétique.

* Pas d'amalgame avec un petit « humoriste » qui se croyait l'égal de Coluche (mais qui a tout moins bien fait que lui, y compris "son" accident) : ici les substances dont il s'agit n'ont pas le même objectif, et dans ma phrase la sucée s'applique aux « roues » pas au « se » (en langage cycliste, « sucer la roue » consiste à suivre de près celui qui précède pour profiter des déplacements de masses d'air que son passage occasionne).

** Un Blaireau plusieurs fois vainqueur du Tour a même poussé le vice jusqu'à débiner publiquement Richard Virenque lors de l'affaire Festina… Attitude digne d'un François de Rugy pris les doigts dans le pot de homards (lorsque ses frais de bouche ont défrayé la chronique, pour tenter de détourner l'attention, de Rugy avait dénoncé l'occupation d'un logement social par Mme KLEIN, ancienne Préfète des Pays de la Loire recrutée dans son Ministère) ! Il parait qu'il est maintenant à l'eau et au Bio (le Blaireau, pas de Rugy !).
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