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Critique de wivin
Voilà un conte oral qui m'a fait voyager loin, par le bel accent québécois du conteur, par la musique pleine de mystère, par la langue poétique qui nous fait traverser "des frontières réelles et imaginaires" pour nous rendre dans un pays "loin d'ici et loin d'ailleurs".
J'ai beaucoup aimé ce conte allégorique. Tout d'abord parce qu'il amène une intéressante réflexion sur le pouvoir. Dans ce conte, le roi n'a aucun puissance au départ. C'est la foule qui, paniquée par sa misère, va lui construire progressivement une force répressive d'une grande capacité de violence. Je ne peux m'empêcher d'y entendre un écho à ce que nous vivons actuellement. Alors qu'au départ, il aurait été tout à fait possible de refuser l'affirmation de propriété privée de la source du futur roi Léon, encore simple agriculteur, pour déclarer cette eau Bien Commun Vital, en libre accès pour toutes et tous. Car à ce moment Léon était seul face à la population. C'est l'obéissance aveugle par la peur du manque qui a créé cette situation de despotisme.
J'ai beaucoup aimé aussi l'importance que ce conte accorde à l'eau. Qu'est-ce qui nous rend riche ? Qu'est-ce qui nous donne du pouvoir ? Ici, il n'est pas question d' argent,mais d'exclusivité d'accès à une ressource vitale pour tout le monde. Dans cette situation, le reste de la population devient esclave. Ici aussi, voilà un sujet traité de manière intemporelle et pourtant bien actuel, avec la privatisation de l'accès à l'eau qui est en cours au niveau mondial.
Par contre j'ai été assez touchée par la grande violence qui intervient à plusieurs moments du récit. Certes ici encore tout cela fait terriblement écho au monde actuel. Et en même temps, dans ce conte plein de musique et de poésie, et justement parce que ce n'est pas la réalité mais une histoire, j'aurais préféré que ces aspects de la narration soient moins descriptifs et plus suggérés.
Dans l'ensemble, un très beau moment de littérature orale, plein de vie, qui amène de riches réflexions sur la marche du monde. Je le conseille plutôt aux adultes et aux grands enfants, à partir de 12 ans.
J'ai beaucoup aimé ce conte allégorique. Tout d'abord parce qu'il amène une intéressante réflexion sur le pouvoir. Dans ce conte, le roi n'a aucun puissance au départ. C'est la foule qui, paniquée par sa misère, va lui construire progressivement une force répressive d'une grande capacité de violence. Je ne peux m'empêcher d'y entendre un écho à ce que nous vivons actuellement. Alors qu'au départ, il aurait été tout à fait possible de refuser l'affirmation de propriété privée de la source du futur roi Léon, encore simple agriculteur, pour déclarer cette eau Bien Commun Vital, en libre accès pour toutes et tous. Car à ce moment Léon était seul face à la population. C'est l'obéissance aveugle par la peur du manque qui a créé cette situation de despotisme.
J'ai beaucoup aimé aussi l'importance que ce conte accorde à l'eau. Qu'est-ce qui nous rend riche ? Qu'est-ce qui nous donne du pouvoir ? Ici, il n'est pas question d' argent,mais d'exclusivité d'accès à une ressource vitale pour tout le monde. Dans cette situation, le reste de la population devient esclave. Ici aussi, voilà un sujet traité de manière intemporelle et pourtant bien actuel, avec la privatisation de l'accès à l'eau qui est en cours au niveau mondial.
Par contre j'ai été assez touchée par la grande violence qui intervient à plusieurs moments du récit. Certes ici encore tout cela fait terriblement écho au monde actuel. Et en même temps, dans ce conte plein de musique et de poésie, et justement parce que ce n'est pas la réalité mais une histoire, j'aurais préféré que ces aspects de la narration soient moins descriptifs et plus suggérés.
Dans l'ensemble, un très beau moment de littérature orale, plein de vie, qui amène de riches réflexions sur la marche du monde. Je le conseille plutôt aux adultes et aux grands enfants, à partir de 12 ans.
