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Critique de Kenehan


"La Morte amoureuse" et "Arria Marcella" sont deux nouvelles fantastiques de Théophile Gautier, respectivement publiées en 1836 et 1852.

La première reprend le récit d'un Romuald âgé qui se confie sur un amour de jeunesse alors qu'il venait d'être ordonné prêtre. La seconde prend place à Pompéi où trois jeunes amis sont en visites. L'un d'eux, Octavien, se perd dans sa fascination pour l'un des corps prisonniers de la cendre.

Deux récits qui partagent certains points communs dont une forme de romantisme mélancolique. Réel et fantastique se déploient à chaque fois sur deux temporalités différentes. de jour, Romuald met en pratique sa mission sacerdotale alors que la nuit est vouée à la volupté et à l'assouvissement de son désir pour la séduisante Clarimonde. de son côté, Octavien s'éprend d'une silhouette forgée par la cendre, lors de son voyage en Italie, pour finir transporté dans le passé de la cité antique, bien avant sa destruction.

Ce sont également deux histoires d'amour similaires. Un jeune homme tombe sous le charme d'une femme que la nature voudrait inaccessible. L'une vampire, l'autre fantôme, elles incarnent la transgression d'un état qu'elles transcendent par l'amour. Ce dernier est si fort que les deux hommes ne s'en remettront jamais.

Deux nouvelles courtes qui laisse songeur sur la portée des récits au-delà de leur dimension fantastique, ne serait-ce qu'à propos de la psychologie de Romuald et d'Octavien.
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