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Critique de frandeseine


Un véritable enchantement que ces souvenirs d'enfance de Judith Gautier, la fille de Théophile, née en 1845. Ils sont rédigés sous forme d'anecdotes extrêmement vivantes, enchâssées dans de courts chapitres, ce qui donne à l'ensemble une allure résolument alerte.

Ses toutes premières années, elle les a vécues d'abord en compagnie d'une nourrice qui l'adorait et qu'elle adorait, puis d'un grand-père paternel et de deux tantes, hauts en couleur. Souvenirs éblouis de journées le plus souvent libres et ensoleillées.
L'atmosphère du couvent dans lequel elle sera ensuite confinée, à l'instigation de sa mère et de sa tante, la danseuse de ballet Carlotta Grisi, ne lui en paraîtra que plus étouffante. Révolte, insolence, refus de se plier aux règles feront alors pour elle office de soupapes de sécurité.
C'est son père, qui avait jusque-là, tout comme sa mère, brillé par son absence, qui la sortira de ce guêpier au moment où elle commençait à y trouver ses marques grâce, entre autres, à la solide amitié qu'elle avait nouée avec l'une de ses condisciples. Nouvelle étape marquée par la découverte de la lecture et d'une soeur dont elle avait longtemps ignoré jusqu'à l'existence. Marquée aussi par une relation privilégiée avec son père et par la fréquentation des écrivains les plus prestigieux de l'époque. de Baudelaire, par exemple, qu'elle voyait comme un curé sans soutane. Ou de Flaubert qui contrefaisait à merveille les ivrognes.

On n'a envie que d'une chose, au sortir de cette lecture, c'est d'aller ouvrir au plus vite le second tome de ce « Collier des jours »
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