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Critique de zabeth55


L'auteur a quatre ans lorsque sa mère, âgée de 29 ans, se suicide, laissant comme seul mot « Dites aux enfants que je les aimais terriblement »
Jusqu'à l'âge de seize ans, il avait cru qu'elle était morte d'une crise cardiaque. Beaucoup de non-dits dans cette famille.
Ce n'est qu'à l'âge de quarante ans, alors que son frère vient de mourir qu'il se penche sur la vie de sa mère.
Commence alors une quête incessante de plus de dix ans. Il rencontre toutes les personnes qui ont pu la connaître, lis tous les journaux intimes et toutes les lettres qu'il peut trouver chez les uns ou les autres, essaye de questionner son père, peu bavard sur le sujet, regroupe toutes les photos.
Au fil de ses découvertes se dessine le portrait de celle dont il ne se souvient plus.
Une femme belle, résolument moderne dans les années soixante, brillante, exaltée, rayonnante, indépendante.
Préoccupée de la place des femmes dans la société, elle a écrit un livre, « La femme captive ».

C'est écrit comme une enquête, et c'est une véritable enquête qu'il a menée avec obstination durant toutes ces années, cherchant sa place dans ce drame inexpliqué.
Malgré le côté méthodique et parfois répétitif, beaucoup d'émotion se dégage de cet écrit.
Ce n'était pas évident de présenter cela sous cet aspect presque froid, mais le pari est réussi.
Jeremy Gavron a su transmettre le drame que constitue le suicide d'un parent, les questionnements que cela pose tout au long d'une vie amputée.
De plus, il rend un magnifique hommage à cette mère trop tôt disparue.
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