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Critique de nathavh


C'est avec ce roman que je découvre la plume de Michèle Gazier et c'est d'emblée un coup de coeur pour cette écriture empathique, fluide, pudique, tout en retenue. Un très beau roman qui rend hommage aux soignants, aux infirmier.è.r.es à domicile.

Montpellier, Madeleine avec Lilas, Joseph et Léonor en remplacement d'Evelyn en congé de maternité dirigent un service de soins à domicile.

Leurs journées ne sont pas de tout repos, tournée du matin jusqu'au soir bien remplies pour prodiguer les soins aux malades, postopératoires, pansements à refaire, toilettes, piqûres à domicile. C'est leur quotidien avec une semaine de récup toutes les quatre semaines.

Un métier, une passion, un véritable don de soi. Infirmière c'est ingrat , parfois c'est être ouvrière de la médecine, mais c'est aussi la personne qui rassure, la plus accessible, avec qui on a le plus de contact.

Dans l'équipe dirigée par Madeleine tout roule bien, c'est l'harmonie. Il y a Joseph, le joli coeur de ces dames, la jeune Lilas efficace et compétente, et Evelyn qui est en congé de maternité. Pendant son absence, c'est Léonor, sa tante, expérimentée plus très loin de la retraite qui a temporairement rejoint l'équipe.

Tout allait bien jusqu'à l'arrivée d'une nouvelle patiente: Madame Marie Prat, elle est diabétique et a besoin d'une piqûre d'insuline matin et soir. Elle est très froide, distante, imbuvable sauf avec Lilas. Léonor pense avoir reconnu non pas Marie mais Esther, originaire de Céret, en Pyrénées Orientales. Il y avait eu un drame dans cette famille il y a très très longtemps. Cette patiente intrigue l'équipe, Madeleine et Léonor sont tendues à ce sujet. Mais qui est cette mystérieuse patiente ?

C'est une partie de l'intrigue mais le plus important dans ce magnifique roman est le quotidien du personnel de soins. Michèle Gazier détaille à merveille leur rôle, leur vécu, leur ressenti.

Le premier contact est important, il faut en un minimum de questions apprendre un maximum sur le patient.

Être soignant, c'est faire abstraction des volées d'escaliers, des ascenseurs en panne, des portes closes, des odeurs : de renfermé, de camphre, d'urine, de soupe, de vieux. C'est un vrai sacerdoce, un don de soi, savoir passer d'un passant à un autre, arriver et partir. "Faire un maximum puis oublier, ne pas s'attacher."

Un métier ingrat où il ne faut se protéger de la compassion, ne pas sombrer dans la douleur de l'autre. S'occuper des autres est aussi une manière de fuir, de se fuir.

Beaucoup d'humanité dans ce récit que je vous conseille vivement. C'est beau.

Encore un coup de coeur ♥♥♥♥♥

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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