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Critique de finitysend


Un texte de SF qui est le reflet de la remise en cause de la morale sexuelle qui s'est effondrée au début des années 70 .
Mais qui a bien du mal à mourir finalement dirais-je . le roman porte également sur la solitude des grands espaces urbains …

Ce n'est pas un roman pornographique contrairement à ce que l'on peut lire dans des critiques anciennes de ce texte .
Mais il y a c'est vrai , une certaine chaleur ( sourire ) et de l'intensité dans ces pages , c'est incontestable .
Disons que l'on y trouve une forme d'érotisme sublimée par la frustration méthodique des habitants de cette ville-monde , close , entre autres aspects , tels que l'enfermement social systématique et l'âpreté de l'isolement individuel au milieu de la foule .

C'est un roman qui est à classer dans les riches heures du roman dystopique , disons une période qui va de 1945 à 1970 , à la louche …
C'est aussi tout simplement la chronique de l'enfermement des membres d'une société future isolée , et enfermée dans un individualisme extrême qui confine presque à une forme d'autisme .
C'est une société très normative , et on aurait pas été choqué si le titre de ce roman , avait été : Interdit de parler .

Selon la trame consacré du roman dystopique , un personnage principal se questionne sur la base d'un vécu atypique et divergent en embarquant dans son sillage des voisins .
Un cheminement qui nourrit des dommages collatéraux , qui résultent des vagues générées par la friction avec les règles normatives en vigueur et profondément intériorisées par une population .

Dans ce monde , il est interdit d'avoir des rapports sexuels avec son prochain et on vit cloitré seul dans des appartements cellules .

Ce texte résonne encore très fort aujourd'hui à mon humble avis , dans nos sociétés occidentales où l'on peut marcher des heures en ville sans adresser la parole à quelqu'un et où la télévision et les ordinateur , éloignent considérablement d'un vivre ensemble réel .
Dans ces villes moyennes innombrables où le soir les rues sont vides et où brillent les lumières fantômes des téléviseurs et des ordinateurs ….

C'est un texte qui a du cachet . Il est aussi bon que du Orwell ou encore aussi bon , que des textes du type : Monades urbaines et autre Fahrenheit 451 …
Si d'aventure il vous prenait l'envie d'exhumer ce roman des bacs d'un libraire d'occasion , sachez qu'il possède pleinement ce panache et cette tonalité remarquable , qu'affichent les grands textes dystopiques rétros .

Un univers éloquent , avec une atmosphère dense à couper au couteau . La couverture est très fidèle à l'esprit du texte , en elle-même elle est tout un programme .
Un ordinateur : le Notre Mère , le titre original Raw Meat : viande crue … Vous voilà donc en bonne compagnie , non ?

Ps : Ce roman toujours épuisé au States , se vend à 125 dollars actuellement ( sourires ) .

Défense de coucher , ok ?
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