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Citations sur Vers le Sud, et autres poèmes (22)

les compagnons sont morts les lèvres collées à l’univers/
ils ont entendu le chant de l’oiseau qui annonce les hauteurs
et je suis triste de l’animal d’en bas/
qui ne dort pas/qui ne peut pas dormir/
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la tiédeur de toi/femme qui existes
pour que l’amour existe quelque part/
les compagnons brillent aux fenêtres du sud/
de ce sud qui brille comme ton cœur/

tourne comme des astres/ou compagnons/
tu ne fais que monter/
quand tu lèves les mains au ciel
tu lui donnes santé ou lumière comme ton ventre/

ton ventre écrit des lettres au soleil/
sur les murs de l’ombre il écrit/
il écrit pour un homme qui s’arrache les os/
il écrit liberté/
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AUTRES ECRITURES
la nuit te cogne le visage comme les pieds de dieu /
quelle est cette lumière qui monte de tes morts ? / vois-tu quelque chose
à la lumière de cette lumière ? / que vois-tu ? de petits os
soutenant l’automne ? / quelqu’un qui

racle les murs du monde avec ses os ? / vois-tu plus ? /
raclent-ils les murs de l’âme ? écrivent-ils
« vive la lutte » ? raclent-ils
les murs de la nuit ? écrivent-ils « vive l’âme » /

raclent-ils le feu où j’ai brûlé où nous sommes morts / tous les compagnons ? / écrivent-ils ?
dans le feu ? / dans la lumière ? / dans la lumière de cette lumière ? /
à présent passent les compagnons la langue fermée /
ils passent entre les pieds et les chemins des pieds /

ils passent cousus à la lumière /
ils raclent le silence avec un os /
l’os écrit le mot « lutter » /
l’os est devenu un os qui écrit /
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HACIA EL SUR

te amo señora/como el sur/
una mañana sube de tus pechos/
toco tus pechos y toco una mañana del sur/
una mañana como dos fragancias

de la fragancia de una nace la otra/
o sea tus pechos como dos alegrías/
de una alegría vuelven los compañeros muertos
en el sur
establecen su dura claridad/

de la otra vuelven al sur/vivos por/
la alegría que sube de vos/
la mañana que das como almitas volando/
almando el aire con vos/

te amo porque sos mi casa y los compañeros
pueden venir/
sostienen el cielo del sur/
abren los brazos para soltar el sur/
de un lado les caen furias/del otro/

trepan sus niños/abren la ventana/
para que entren los caballos del mundo/
el caballo encendido de sur/
el caballo del deleite de vos/

la tibieza de vos/mujer que existís/
para que exista el amor en algún lado/
los compañeros brillan en las ventanas del sur/
sur que brilla como tu corazón/

gira como astros/como compañeros/
no hacés más que subir/
cuando alzás las manos al cielo/
le das salud o luz como tu vientre/

tu vientre escribe cartas al sol/
en las paredes de la sombra escribe/
escribe para un hombre que se arranca los
huesos/
escribe la palabra libertad/
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Je ne t’aime plus/furie/
je ne t’aime plus/rage/
tu me désoles le cœur/
tu rends mon cœur aveugle

et j’ai besoin des
baisers de la clarté comme
un amour où j’aime mon finir
comme commencement/viens tristesse/
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Je ne t’aime plus/furie/
je ne t’aime plus/rage/
tu me désoles le cœur/
tu rends mon cœur aveugle

et j’ai besoin des
baisers de la clarté comme
un amour où j’aime mon finir
comme commencement/viens tristesse/
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L'ORAGE

nous avons des pieds pour partir/
pour ne pas partir/
personne ne nous demande rien/
c'est nous qui nous demandons/nous étreignons/restons/

amour qui entre deux lumières
va comme un ivrogne/
tout est centre
et joyau de la douleur

extrait de "CELA"

(p.344)
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JE NE SUIS PAS EN TRAIN
DE ME TROMPER

... j'ai dit une fois que je m'appelais charles pour tromper
une femme/

en réalité je ne l'ai pas trompée/
en réalité j'étais en train de lui dire que tous nous
sommes baudelaire/
qu'avec toi nous aimions tous une noire très belle/
une noire avec des hanches pareilles au mot clôture

où j'ai écrit baudelaire/...
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CELA
[paris, 1983-1984]

L'ALOUETTE


quand aux rives du fleuve j'ai vu une alouette
passer et repasser les eaux
en les regardant/pas en se regardant/
que j'ai vu sortir une femme
qui est entré dans l'alouette/
que j'ai vu le fleuve s'en aller en l'air
ou hier très doux qui va venir
comme une rive pour l'alouette
/je veux dire : toi-même
tout humide de beauté/
je t'ai vue passer dans une lettre blanche
comme ton rouge cœur/

p.352
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Commentaire XXXVI
(Saint Jean de la Croix)


douleur crainte plaisir espoir
tu me nettoies/amour/de ta
menotte pure rêve interne
où je rêve rêvé par toi/

ou fulgurance de cerf qui
passe aveuglé de ta lumière/
ou tu fais que s’accordent les
deux parties de mon âme comme

transformation en toi/ou guerre
ou paix de toi où tu m’élèves
avec toi dans le feu vers toi/
maison d’amour où je te vis

comme l’air délié de tes
baisers mondes de tremblement
comme tes seins/lait qui efface
tout ce qui n’est pas la douceur

p.109
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