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Critique de AnnaDulac


Comment dire la beauté poignante de ce recueil de poèmes en prose de Claire Genoux ?
Comment dire sa gratitude ?
Comment dire à l'auteur que ses mots sont devenus les miens, ceux que j'étais incapable d'écrire et même de penser quand le corps de ma mère a commencé sa destruction, en avril aussi.

Ce qui est raconté, c'est donc la « séparation de la mère et de la fille ». Raconté, oui, car c'est aussi une histoire, un roman, dit Claire Genoux, entamé dans « l'absence totale des mots pour le dire. »

Commencé et écrit avec des larmes pour « que tu sois moins morte. »

La maladie, la séparation, la mort, étroitement liées aux souvenirs, au jardin, à la maison d'enfance.
« C'est comme coulé ensemble/notre vie à nous/ et sa mort à elle. »

Ecrire pour ne pas devenir folle de douleur.

« Ça pourrait rendre fou/d'avoir été abandonnée comme ça/dans le vent sec/mais fou comment. »

Une histoire universelle. Des mots si beaux, si simples, si légers, qui disent « l'étouffante douleur de se retrouver seule », des mots arrachés au désespoir, des mots justes.



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