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Critique de JML38


Je précise tout d'abord que ma précédente lecture d'un roman d'Elizabeth George ne date pas d'hier, n'ayant lu que quelques-unes de ses premières parutions. Je ne suis donc pas le mieux placé pour faire une comparaison avec les opus précédents.

Dans celui-ci, on retrouve semble-t-il les habituels enquêteurs de l'auteure : Thomas Lynley, Barbara Havers et Winston Nkata. le sergent Havers, qui tient une place importante, est dans le collimateur de sa supérieure, la commissaire Isabelle Ardery, qu'elle a fortement indisposée lors de l'enquête précédente, au point d'avoir au-dessus de sa tête une terrible épée de Damoclès, une mutation dans le nord du pays, à Berwick-upon-Tweed.

Le récit débute comme l'évoque la quatrième de couverture par un événement tragique et incompréhensible, que l'on suppose être l'élément initiateur de l'avalanche de conséquences promise par le titre. Il faut cependant patienter de nombreuses pages peu enthousiasmantes - à moins de se passionner pour les aventures shopping de Barbara et sa collègue Dorothea -, avant qu'un meurtre vienne sortir le lecteur de la torpeur dans laquelle il s'enfonçait doucement.

C'est l'occasion pour Barbara qui connaissait un peu la victime, l'écrivaine féministe Clare Abbot, de prouver à sa chef - personnage assez désagréable au demeurant - qu'elle est toujours compétente, et surtout capable de mener une enquête sans sortir du droit chemin et se faire remarquer par des initiatives douteuses, étroitement encadrée cependant par Winston, chargé de lui éviter Berwick-upon-Tweed.

Je dois avouer qu'après un premier tiers qui n'a de véritable intérêt que d'évoquer un élément important de l'histoire et de présenter très longuement une partie des protagonistes, la suite prend une tout autre allure dans laquelle on sent que l'auteure maîtrise parfaitement les codes et les ficelles du roman policier. Elle met en scène des personnages à la psychologie particulièrement fouillée, dévoilant de façon judicieuse et progressive des personnalités troubles, voire toxiques, brouillant malicieusement les pistes pour un lecteur cette fois bien éveillé et attentif. L'intrigue est plutôt bien construite et le suspense, si on excepte les passages concernant les états d'âme d'ordre privé de l'inspecteur Lynley, va crescendo jusqu'à une explication finale que j'ai trouvée assez déroutante.

N'étant pas, comme indiqué en début de chronique, un lecteur régulier d'Elizabeth George, je n'ai été ni déçu ni totalement emballé par ce roman. C'est pour moi un bon polar, un peu trop long en raison de digressions superflues à mon goût, mais que je reconnais avoir lu avec un certain plaisir, grâce à une intrigue qui présente d'indéniables qualités et une intéressante galerie de personnages.
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