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Critique de Julitpartout


Après avoir lu le superbe Jackie et Lee de Stéphanie des Horts, on continue dans la famille Kennedy. Après la femme et la soeur, je demande le patriarche ! Joseph P. Kennedy, « Joe » pour les intimes, est celui qui n'est parti de rien et qui a réussi à s'élever parmi les plus grands, apogée qui culminera avec l'élection de son fils John comme Président. The American Dream dans toute sa splendeur !
J'ai dévoré ce bouquin en une journée, j'étais aux abonnés absents pendant que je découvrais plus en détails la vie de ce fascinant personnage... On se croirait dans un roman mais non, on parle d'un homme qui a existé! Joe Kennedy, je connaissais ses liens présumés avec la mafia dans le trafic d'alcool mais j'ai découvert l'activité de producteur prolifique à Hollywood (pas étonnant que JFK ait aimé les actrices, son père l'avait fait avant lui), le flair (ou le délit d'initié ?) qui lui a permis de vendre tous ses actifs quelques mois avant le crash de 1929, le génie (ou le rapace ?) qui a remis sur pied des entreprises en les rachetant à bas prix, le milliardaire qui a fait des Présidents (Roosevelt et son propre fils), l'ambassadeur qui voulait faire la paix avec les nazis, le père de 9 enfants qui a fait lobotomiser sa fille aînée parce qu'elle ne correspondait pas aux standards de la famille, le père aussi qui a perdu 4 enfants (2 assassinés et 2 dans un accident d'avion) de son vivant, le patriarche qui a terminé sa vie dans un fauteuil, paralysé par une attaque qui l'a rendu hémiplégique et incapable de parler. Quelle fin et quelle vie !
J'ai été très marquée par le destin de cette pauvre Rosemary, qui était un peu attardée, sans plus. Avec les connaissances actuelles, elle aurait pu être prise en charge et vivre une belle vie. Mais elle faisait tache dans une famille où tous doivent être parfaits et qui avait l'ambition de porter un de ses fils à la Présidence. Alors Joe a décidé de tenter cette lobotomie, qui aurait du lui permettre de « guérir » de ses humeurs... Un secret qu'il cachera pendant des années, une honte et un poids qu'il portera seul.
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