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Critique de Belykhalil


Cette deuxième lecture de Stefan Zweig a confirmé mon sentiment concernant cet auteur. Il possédait un superbe talent pour manier les émotions à travers les mots.

Cette nouvelle a été écrite peu de temps avant le suicide de Stefan Zweig. Sans surprise on y découvre tout le désespoir qui étreignait l'auteur à cette période de sa vie. On imagine sans mal à quel point il s'est identifié au joueur d'échec, cet Autrichien déchu par l'invasion nazie et obligé de s'exiler pour y survivre. Comme lui, l'auteur était un homme de lettres profondément amoureux de l'Europe, de sa culture et de ses villes, un homme oppressé et angoissé jusqu'au plus profond de son être par l'occupation, mais qui tentait, malgré tout, de se guérir de son mal-être par l'art.

Appel à l'aide de l'écrivain ? le joueur ne semble pas être en mesure de se sauver seul de son addiction et sans le narrateur il se serait sans nul doute perdu. Peut-être Stefan Zweig cherchait-il à trouver lui aussi son narrateur, celui qui lui dirait qu'il lui fallait désormais arrêter. Pour toujours. Pour ne pas sombrer dans le vide qu'il essayait de fuir.

Cette nouvelle m'a moins touché que la précédente, car je ne me suis pas vraiment identifié aux personnages. Cependant, lorsqu'on en sait plus sur les circonstances autour de son écriture, la narration prend un aspect particulier propre à émouvoir.
Lien : http://belykhalilcriticizes...
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