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Critique de famillepiao


André Gerin, dans "Les guettos de la République, encore et toujours" nous livre sa vision de la crise des banlieues réactualisée après son premier opus écrit en 2006. Avec le sens du réalisme et fort de son expérience de maire durant vingt-trois ans à Vénissieux, c'est un portrait des plus objectifs et sans concession du climat social et humain dans ces quartiers dits "sensibles". Si la toute première partie du livre, lorsqu'il dépeint sa propre ascenssion politique peut paraître pompeuse à juste titre, la suite est un véritable délice pour ceux ou celles qui souhaitent s'immerger dans le quotidien d'une grande cité comme celle des Minguettes dans la banlieue lyonnaise. André Gerin explique comment face à l'insecurité grandissante dans sa propre ville, lui le communiste syndicaliste de base s'est fait le représentant d'une politique "sécuritaire" faisant parfois fi de ses convictions initiales et se mettant souvent la gouvernance du parti communiste à dos. Il exprime son désarroi de maire et sa solitude parfois face aux montées de violence subies par ses habitants, son impuissance aussi. La montée de l'intégrisme islamique, l'économie parallèle (racket, traffic de drogue...), l'immigration incontrôlée...l'ancien maire a vécu ces travers de notre société sur le terrain et essaie d'y apporter ses solutions, conscient d'être bien éloigné de l'oligarchie politique parisienne. Ce livre est intéressant à plus d'un titre. Non pas parce qu'il nous apprend beaucoup de choses nouvelles. Quiconque soucieux de ce qui se passe dans le pays et suivant l'actualité a conscience de ces problèmes, mais la vision d'un homme de terrain ayant vécu 23 ans d'évolution de nos cités est un témoignage dont il serait dommage de se passer. D'antant plus que l'auteur n'entre à aucun moment dans des débats politiques. Son livre est une oeuvre sociale et humaine...
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