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Critique de Raven214


Un témoignage terriblement " Réel " qui suinte la peur, la primauté de l'instinct sur la morale et le poids inquantifiable de la guerre qui pèse et écrase les épaules de misérables individualités. L'humanité devient un concept abstrait et seul les souvenirs et la nostalgie, emplies d'images réconfortantes peuvent donner un répit, trop court, à ce déchainement de mort qui fait s'affronter deux idéologies. le froid terrible semble figer les choses comme les hommes, le blanc de la neige s'apparente plus à un linceul qui engloutit les formes jusqu'à les faire disparaître, dans l'indifférence la plus totale.
Ecrit, pendant et après, en captivité, on se demande comment l'auteur a pu puiser aussi profondément en lui même pour restituer avec acuité ce sentiment de panique qui nous étreint tous lorsque la mort est à nos trousses. Ce témoignage confirme que le pathos est un magnifique vecteur pour sublimer une vérité aussi inhumaine soit-elle.
Avec Guy Sager, Einrich Gerlach rend compte, avec malgré tout, un indéniable esthétisme, l'horreur du front de l'Est entre 41 et 45. "Eclairs Lointains" s'attache plus particulièrement à la défaite de Stalingrad fin 42, début 43. Un tournant décisif de la guerre qui mènera à la chute du nazisme.
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