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Critique de Epictete


On commence ce livre par l'histoire presque banale d'une famille, une sorte de saga bourgeoise comme on en connaît des dizaines, avec ses rituels, ses drames, son patriarche, une bru veuve, volontaire et qui ne veut fâcher personne mais s'arrange pour continuer à mener sa barque comme elle l'entend.

Elle a embauché un assistant qui l'aide à gérer l'affaire familiale dont elle a repris les rennes après le décès de son mari.et qui contrairement à ce que tout le monde imagine, n'est pas son amant. Ce n'est pas ce qui l'intéresse.

On croit lire une histoire classique et en réalité, tout au long du roman on ne fait que naviguer de flash en flash, avec des zooms voulus par l'auteur sur une situation, mais surtout sur un personnage à un moment donné de sa vie. Chacun d'entre eux trouve sa place dans l'histoire, mais semble avoir sa propre autonomie.

Mon esprit peut-être un peu trop cartésien aurait préféré que l'auteur prenne un parti, un point de vue pour nous raconter une histoire. Or, elle nous promène parmi les aventures de ses personnages pour construire ce qui nous attend à la fin du livre. C'est un choix respectable bien sûr, mais qui déroute, c'est certain. Tantôt c'est un personnage qui prend la main, tantôt un autre, puis une sorte d'observateur extérieur… et comme il y a beaucoup de personnages, la lecture n'est pas aussi fluide que l'on pourrait l'imaginer.

Et puis on tombe sur une scène assez dure (Comment faire autrement ? ) d'humiliation d'une femme ayant « fauté » avec l'ennemi pendant la seconde guerre mondiale. Très bien décrite, bien analysée – un peu longue – et c'est la clé du roman.
Voici donc une façon très originale de raconter une histoire tragique, en passant par de multiples chemins qui vous déroutent et vous dérange pour vous asséner la clé de l'énigme en fin de récit.

C'est finalement très fort !
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