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Critique de ladesiderienne


Avec "Le voleur de morts", Tess Gerritsen, que je découvre, m'a baladé habilement entre deux époques, dans un livre qui s'est révélé finalement autre chose que ce que j'en attendais.

En creusant dans le jardin de la maison qu'elle vient d'acheter, Julia découvre un squelette qui, d'après les experts, ne date pas d'hier. Grâce à un membre de la famille de la précédente propriétaire qui a conservé des tas de papiers, coupures de journaux et lettres que l'on aurait pu juger inutiles, la jeune femme va remonter le temps sur les traces d'un serial-killer qui sévissait dans les rues de Boston en 1830. Elle va ainsi faire la connaissance, par documents interposés, de Rose, l'irlandaise expatriée, qui a pris en charge sa nièce Meggie au décès de sa soeur, morte en couches. En ce début du XIXième siècle, la vie est dure, sans argent et livrée à elle-même, cette dernière va trouver de l'aide auprès de Norris, lui aussi de modeste condition, qui fait ses études de médecine. Le chemin va être long pour que Julia retrouve l'identité du cadavre de sa propriété.

Quant on connait le dénouement, on se dit que finalement l'intrigue policière reste des plus classiques. le terme "thriller" est donc pour moi un peu exagéré, d'autant plus que parfois Tess Gerritsen se laisse aller à quelques passages sentimentaux parfumés à l'eau de rose (Ah, le beau Tom...). L'auteure a cependant su rondement mené son affaire car malgré tout, j'ai eu du mal à lâcher ce livre avant la fin. J'ai souvent eu l'occasion de m'égarer dans des romans qui jonglaient entre deux époques. Ce ne fut pas le cas ici, tout est clair, traité de façon méthodique. Il est vrai que la propre histoire de Julia prend peu de place.
Ce que j'ai préféré, c'est la surprise de découvrir un peu de l'histoire de la médecine et en particulier ses premiers balbutiements en matière d'hygiène et d'asepsie. J'ai été étonnée de découvrir qu'à cette époque, les cadavres faisaient l'objet de trafic pour approvisionner les facultés de médecine en matière première. En entrecroisant deux époques, l'auteure a su ajouter un plus au thème très banal du clivage entre les classes sociales. Pour moi, cela vaut un 16/20.


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