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Critique de Yokay


Je poursuis mon thème de parcours de migrants (après l'apiculteur d'Alep et l'odyssée d'Hakim).
Nous sommes sur l'île de Lampedusa, joyau de la Méditerranée, tristement connue comme la première escale européenne de nombreux migrants africains, entassés bien trop nombreux sur de mauvaises barques, et qui n'arrivent hélas pas tous vivants.
Et c'est par un de ces drames humains qui les marquera à jamais que démarre l'histoire d'amour de Salvatore, natif de l'île, et de Giulia, la belle milanaise qui vient tous les étés depuis leur enfance.
L'histoire est celle de Salvatore, de sa passion pour Giulia malgré leur éloignement (car suite à l'afflux de migrants le père de Giulia ne s'y sent plus en sécurité et fait le choix de quitter l'île définitivement), de sa quête d'identité, des choix de vie qu'il doit faire, et d'un engagement humain.
Le récit montre en arrière-fond la solidarité de certains insulaires, qui répondent aux besoins de première nécessité des migrants, et qui osent s'opposer à l'inhumanité de la riposte militaire gouvernementale.
Le récit accentue le contraste entre deux modes de vie opposés et inconciliables, celui gris, bétonné, oppressant et sans âme des citadins milanais, et celui libre, coloré et plein d'odeurs et de saveurs des insulaires ; dans ces conditions idéalisées, on ne peut que faire le même choix que celui de Salvatore. Un peu manichéen…
Au début je n'ai pas accroché, l'écriture est poétique mais trop travaillée, avec un aspect artificiel, « trop d'effets tue l'effet », mais elle se fluidifie ensuite, et la romance est belle et forte. J'ai tout de même eu quelques difficultés avec la traduction, l'expression « se donner un baiser » ne me parait pas crédible entre deux ados contemporains (c'est peut-être ce qui se dit réellement en italien, je ne sais pas), et l'expression « Quoi ça ? » n'est pas française. J'ai également tiqué sur le passage à la montagne, où Salvatore qui n'a jamais vu la neige de sa vie sait comment manoeuvrer une luge dès sa première descente pour gagner une course… Peu crédible.
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