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EAN : 9782815929639
324 pages
L'Aube (07/03/2019)
3.68/5   17 notes
Résumé :
« Il veut ce qu’il y a de plus simple, que leurs regards se croisent et que se renouvelle ce qui a toujours été. »Sur une petite île italienne, chaque été Giulia vient passer ses vacances. Et chaque été, elle y retrouve Salvatore. Au fil des années, l’amourette enfantine se mue en passion flamboyante. Le roman est alors sensuel, poétique. Mais il y a bientôt une ombre à ce tableau idyllique, et pas des moindres. Des naufragés échouent sur l’île. Des « migrants » qui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Je poursuis mon thème de parcours de migrants (après l'apiculteur d'Alep et l'odyssée d'Hakim).
Nous sommes sur l'île de Lampedusa, joyau de la Méditerranée, tristement connue comme la première escale européenne de nombreux migrants africains, entassés bien trop nombreux sur de mauvaises barques, et qui n'arrivent hélas pas tous vivants.
Et c'est par un de ces drames humains qui les marquera à jamais que démarre l'histoire d'amour de Salvatore, natif de l'île, et de Giulia, la belle milanaise qui vient tous les étés depuis leur enfance.
L'histoire est celle de Salvatore, de sa passion pour Giulia malgré leur éloignement (car suite à l'afflux de migrants le père de Giulia ne s'y sent plus en sécurité et fait le choix de quitter l'île définitivement), de sa quête d'identité, des choix de vie qu'il doit faire, et d'un engagement humain.
Le récit montre en arrière-fond la solidarité de certains insulaires, qui répondent aux besoins de première nécessité des migrants, et qui osent s'opposer à l'inhumanité de la riposte militaire gouvernementale.
Le récit accentue le contraste entre deux modes de vie opposés et inconciliables, celui gris, bétonné, oppressant et sans âme des citadins milanais, et celui libre, coloré et plein d'odeurs et de saveurs des insulaires ; dans ces conditions idéalisées, on ne peut que faire le même choix que celui de Salvatore. Un peu manichéen…
Au début je n'ai pas accroché, l'écriture est poétique mais trop travaillée, avec un aspect artificiel, « trop d'effets tue l'effet », mais elle se fluidifie ensuite, et la romance est belle et forte. J'ai tout de même eu quelques difficultés avec la traduction, l'expression « se donner un baiser » ne me parait pas crédible entre deux ados contemporains (c'est peut-être ce qui se dit réellement en italien, je ne sais pas), et l'expression « Quoi ça ? » n'est pas française. J'ai également tiqué sur le passage à la montagne, où Salvatore qui n'a jamais vu la neige de sa vie sait comment manoeuvrer une luge dès sa première descente pour gagner une course… Peu crédible.
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Salvatore est un garçon de la mer. Depuis toujours, il vit sur cette petite île italienne, choyé par la tendresse de ses parents et bercé par la mer qu'il côtoie chaque jour et dont il ne peut se passer.
Cette île lui ramène à chaque vacances Giulia, une jeune Milanaise : ensemble ils tissent un peu plus chaque été les liens délicats et fragiles des premières fois qui consolident leur union.
Mais quand les premières fois se rencontrent, la passion qui les unit est aussi témoin d'un drame auquel ils demeurent impuissants mais volontaires, déterminés, et qui marqueront leurs vies et leurs choix futurs.
L'île prend alors une toute autre couleur, celle de la nuance : la beauté flamboyante de ce qu'on peut y trouver, et la misère, sombre désespoir qui arrive et qui condamne parfois ceux qui se sont noyés avant de toucher la terre promise...
Doté d'une plume délicate, l'auteur narre une histoire d'amour semblable à son écriture : sensible, fragile, et capable de décrire chaque instant avec une tendresse et une pudeur incroyable, et dont se nourrit le lecteur tout le temps du récit. Il allie à cela une histoire vraie, celle des migrants, et dénonce en toile de fond l'injustice et l'incompréhension dont ils sont victimes. Il explique, à demi-mots, comme pour ne pas brusquer mais avec la volonté de convaincre, et à travers les choix de nos deux jeunes protagonistes, la condition des personnes n'ayant d'autres choix que celui de fuir.
Ce livre respire l'humanité, la sensualité, la réalité : il amène avec lui une vraie bouffée d'air frais, voguant sur les parfums et les notes italiennes, s'imprégnant à la fois de légèreté et de profondeur, alternant l'attente et la retrouvaille, la joie et le désespoir, nous laissant démuni, presque désabusé, mais rêveur et surtout songeur, quand vient la fin.
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Les tortues reviennent toujours aborde le sujet des migrants qui échouent en Méditerranée sur l'île italienne, jamais citée, mais aussi le racisme existant sur le continent, dans le nord du pays. C'est aussi une histoire d'amour entre Giulia, jeune milanaise qui passent les vacances d'été sur l'île et Salvatore, natif des lieux. Un amour d'adolescence qui va être marqué par la découverte du cadavre d'un jeune migrant africain sur la plage qui abritait leurs étreintes. C'en est fini de l'insouciance, c'est la confrontation avec la misère, la souffrance, l'impuissance et la mort. Ce drame tisse des liens invisibles entre eux mais la distance et le racisme de la famille de Giulia les éloignent sans pour autant briser le fil qui les relie.

Un récit romanesque malgré la tragédie qui se joue en arrière plan. Petit bémol pour moi : l'histoire d'amour prend trop le dessus sur la problématique de l'accueil des migrants.
Enzo Gianmaria Napolillo décrit une société déchirée entre altruisme, égoïsme et peur. Une société dont l'avenir et l'espoir sont aux mains de la jeunesse. L'écriture est sensible, poétique et engagée. Un livre émouvant, un bon moment lecture.
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«Les tortues reviennent toujours» est le roman des contrastes : la beauté d'une île sertie dans l'azur de la Méditerranée et l'horreur de la mort de milliers de migrants noyés dans ces mêmes eaux ; les idéaux de justice de pauvres gens secourant d'autres pauvres gens et les préjudices supposés de ceux qui, dans les villes où siège le pouvoir, refusent de tendre la main ; l'amour de deux adolescents et la haine face à la différence.
Enzo Gianmaria Napolillo y déploie une écriture incisive et délicate tout à la fois, conférant sa force et sa poésie à ce magnifique récit qui donne à lire une représentation sans concession d'une société faite d'égoïsme et de choix utilitaires et assignant aux jeunes le rôle de porter l'espoir. «Les tortues reviennent toujours» est un roman parfaitement accompli, moderne et émouvant, qui ne lâche pas son lecteur et demeure en lui, la dernière page tournée.
«Les tortues reviennent toujours» est ainsi un récit ancré dans la réalité du monde et empreint d'une profonde humanité auquel on ne peut par ailleurs que reconnaître son actualité et la maîtrise de son architecture et de son écriture.
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Dans une île au sud de la Sicile , été après été , Giulia et Salvatore ,construisent pas à pas leur relation , du « paradis des amours enfantines » au désir charnel . Quand celui-ci s'accomplit enfin ,ce passage à l'âge adulte s'accompagne du choc brutal avec la face obscure du monde :sur le sable de leur étreinte vient s'échouer le corps d'un enfant noir , témoin et avant-garde de l'armada de misère qui va submerger l'île. L'auteur entrelace avec talent l'histoire d'amour et ses péripéties et la sinistre actualité des noyés de la Méditerranée. Il va suivre avec tendresse l'apprentissage des deux amants et relater sans fard les réactions contrastées de la population à l'arrivée des migrants . Un remarquable second roman en rose et noir .
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Puis, un matin, Giulia et Salvatore découvrent le
monde qui est de l’autre côté. Un réveil violent qui
les propulse hors de l’adolescence et les catapulte dans
l’âge de la maturité, qui ne peut leur apporter que
douleur et connaissance. Une frontière physique qui
opère une distinction entre les pensées circulaires qui
sont les leurs et la prise de conscience d’être là, et de
n’être plus là l’instant d’après. Il n’est pas facile d’identifier
la naissance d’une crevasse qui fissure un mur de
façon ténue et le divise petit à petit.
La plage de Punta Tonnara est isolée, difficile
à atteindre. La mer est agitée par des courants
sous-marins qui luttent pour l’emporter et rendent
les baignades dangereuses. Un sentier de terre,
entouré de ronces et de chardons, creusé dans la
falaise, est l’unique passage accessible depuis la terre.
Il n’est pas signalé, caché par de grands rochers qui
paraissent tombés du ciel un million d’années auparavant.
Calcaire et nature africaine, âpreté et fragilité. Un paysage lunaire, balayé par un vent continu,
inhospitalier, inconnu des touristes. Dans le ciel, les
nuages gris laissent filtrer par moments des rayons du
soleil qui illuminent l’écriteau de bois portant gravée
l’interdiction de baignade.
Giulia et Salvatore sont seuls, leurs pieds s’enfoncent
dans un mélange de sable et de galets. Ils se
poursuivent, le vent dans la figure, se chatouillent, se
laissent tomber l’un sur l’autre, avec légèreté.
La poitrine de Giulia se gonfle et se dégonfle vite
contre celle de Salvatore. Ses cheveux fouettent leurs
visages, se faufilent dans leurs bouches. Le tissu léger
de sa jupe se soulève malicieusement contre ses jambes
à lui.
« Peut-être…, dit Salvatore, le regard changé.
— Quoi ?
— Je ne sais pas.
— Dis-moi », insiste Giulia, qui a compris et veut
la même chose, avec la même intensité.
Salvatore cherche des mots qui n’existent pas tandis
qu’il se perd dans les yeux languissants de Giulia.
Lorsqu’il est sur le point de dire quelque chose, une
chose quelconque qui pourrait briser l’instant et les
conduire ailleurs, elle le fait taire d’un baiser.
Ils reprennent des parcours intimes tenus secrets,
dans l’écho des vagues qui viennent mourir sur le
rivage.
Ils ressentent une urgence qui les déconcerte, ils
froissent leurs tee-shirts, découvrent leur désir du bout
des doigts. Ils en ont parlé dans leurs lettres, ils se
sont posé la question mille fois avec une audace rassurante,
dans l’ignorance que le moment les prendrait au
dépourvu, et les trouverait néanmoins prêts.
Ils se déshabillent ; et, au milieu de leurs soupirs, les
mains sur les nuques, ils vivent les émotions qu’ils ont
espérées. Dans leur nudité exposée, ils complètent, avec
les pièces manquantes, la géographie de leurs corps.
Un grain de beauté caché par le maillot, la rondeur
des seins, la rugosité des poils. Et leur différence dans
les façons de se vouloir, de se conquérir et de se céder.
Pionniers à la déroute, pourtant dotés de tous les
moyens pour avancer avec assurance ; improvisateurs
d’une musique ancienne, mais pas moins surprenante
pour autant. Partie d’un projet sans direction préalable,
qui laisse désarmés, tandis que l’on cherche une sorte
de sens dans une étendue sans fin.
Dans le calme qui suit, le retour à la réalité les
trouve à bout de souffle. Giulia laisse échapper des
larmes, qui lui remplissent les yeux, et se blottit contre
Salvatore. Il lui demande ce qui se passe, ce qui ne va
pas, incapable de reconnaître le bonheur, la rupture
d’une digue qui ne voulait plus résister.
Les premières gouttes de pluie les tirent du rêve ;
elles effritent les murs d’air coloré qu’ils ont peints avec soin. Ils perdent le contact avec le temps, mais pas avec
les pôles qui les attirent. Ils se rhabillent, cherchent
des confirmations de l’état des choses qui, même s’il
est apparemment le même, ne peut qu’avoir changé.
Et pourtant, le gouffre est déjà ouvert et les
engloutit, le désespoir les a encerclés et, comme un
habile prédateur, se manifeste à l’improviste.
Le vent se lève, le premier orage annonce la fin de
l’été avec un sourd grondement provenant de la mer.
Salvatore aperçoit quelque chose dans l’eau, près
de la rive, quelque chose de noir qui roule dans un
mouvement de va-et-vient, comme un sac. Un sac
doté de bras et de jambes, que les vagues écartent, lui
donnant l’apparence d’une marionnette qui les salue.
Ce n’est pas un touriste mais quelqu’un qui n’est pas
d’ici, l’un de ceux qui viennent de loin et que l’on n’a
jamais vus sur l’île.
Un jeune garçon à la peau sombre comme le
charbon, aux vêtements déchirés et arrachés.
Le bout de plage qui sépare Salvatore et Giulia du
rivage se transforme en sables mouvants, où chaque
pas exige énergie et renoncement, que l’on ne peut
atteindre sans faire preuve d’un courage certain.
Ils s’approchent, terrorisés, les yeux rivés sur ceux
du jeune garçon, qui ne voient plus et sont blancs,
révulsés. Giulia pousse un cri aigu, tremble ; et, sur son
visage, une ombre emporte l’enfance et l’adolescence.
Salvatore s’agenouille, prend par les épaules le jeune
garçon, qui est raide et froid, léger comme les feuilles
d’aggloméré qui protègent en hiver le bateau de son
père. Il le tire des flots, fixe pour toujours les traits de
son visage, sa bouche pleine d’eau ; puis, obéissant à
une impulsion, même s’il sait que cela ne sert à rien,
il le tourne sur le côté, et de sa main ouverte, lui tape
dans le dos. Il murmure « Allez ! » tandis que tout
espoir lui échappe des doigts et que sa tête se vide, lui
lestant d’un terrible poids l’estomac.
Un autre hurlement de Giulia l’ébranle à nouveau
– sa voix est brisée ; du bras, elle désigne quelque chose
qui flotte au large.
« Il y en a d’autres, Salvatore. »
Elle le secoue, prise d’une panique qui lui tire
comme jamais les traits du visage.
Salvatore se lève ; et la mer n’est plus celle qu’il
connaît, ni bleue ni azurée, mais parsemée de taches
noires – hommes, femmes et enfants.
Il crie lui aussi, dans l’absurde espoir que ceux-là ne
sont pas des corps mais des personnes encore à même
de répondre, de prendre magiquement possession de
leurs poumons et de se mettre à nager vers la rive.
Il entre dans l’eau, mais la mer le repousse ; une vague
plus forte que les autres lui fait perdre l’équilibre.
Il retourne auprès de Giulia, en plein désarroi et
qui a maintenant perdu toute maîtrise d’elle-même, et la supplie de courir le plus vite qu’elle peut, d’aller
chercher de l’aide. Elle réagit avec une promptitude
inattendue, sans poser de questions, ne jetant qu’un
rapide regard, trop dense pour être reçu et interprété.
Et une pensée partagée de remplir l’espace, de les
bouleverser et de les rendre proches et intouchables
tout à la fois.
Personne ne les avait préparés à la mort.
Giulia pédale alors que ses jambes lui font mal et
que l’air sèche ses larmes. Elle abandonne son vélo
dans l’allée d’une maison de vacances et fait irruption
sur la terrasse d’une famille en train de déjeuner et de
rire. Giulia ne sait plus parler, seulement crier.
Elle crie « À l’aide ! », elle crie d’appeler les secours,
elle crie qu’il y a des morts en mer, qu’ils doivent cesser
de manger, de rire – que ce n’est pas juste. Puis se laisse
tomber, et croit pouvoir oublier.
Salvatore parcourt la plage en tous sens, voudrait
être allé avec Giulia, ne pas l’avoir laissée seule. Il se
sent inutile, coupable d’être vivant, de ne pas savoir et
de ne pas comprendre.
Un bruit dont l’intensité va croissant le contraint
à regarder en l’air. Un hélicoptère passe et repasse
au-dessus de sa tête, et soulève des nuées de sable.
La plage s’anime, envahie par des villageois, par
leurs mots et par leur silence. Quelqu’un soulève le
jeune garçon noir et l’emmène. D’autres apportent des cordes, forment une chaîne humaine et récupèrent les
corps. Des femmes pleurent tandis qu’elles étendent
des draps sur les cadavres d’autres femmes. Les sirènes
de la police et de l’ambulance s’arrêtent sur la route et
ne parviennent pas à couvrir le bruit du vent, les gémissements
des morts. Des médecins et des infirmiers
secouent la tête : ils ne sont eux aussi que de nouveaux
témoins. Des hommes en uniforme marchent sur le
sable avec leurs chaussures cirées.
Un homme, un ami de son père, prend Salvatore
par un bras et l’éloigne.
Dans le ciel gris, dans les gouttes de pluie, dans les
voix et dans les façons d’agir, un pressentiment naît
et croît. L’impression que l’on n’est qu’au début d’une
réalité de plus vaste ampleur, incontrôlable.
À la fin, on dénombre soixante-seize morts ; et, là
où il n’y a pas de survivants, il revient à ceux qui sont
témoins de ne pas oublier.
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Non si sono incontrati per caso, non è stato il destino a farli conoscere, ma i vicoli dell'isola e lo spazio che si apre appena usciti dall'abitato, che sbilancia e lascia senza fiato. Raccontano sia per questo che le case sono state costruite una vicina all'altra, che sia nella vicinanza che si può placare la paura dell'infinito. E stando vicini un ragazzo e una ragazza non hanno altre difese che unirsi.

Hanno giocato insieme con la palla nella piazza, e a nascondino nei locali della scuola elementare. Hanno visto le stesse facce, ascolto le stesse parole, e condiviso matrimoni e funerali. Non è difficile immaginarli mano nella mano a Punta Caladritta, intenti a scoprire nuovo sguardi dentro di loro.
Un'isola è libertà e prigione.
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Et puis il y a un mot nouveau, expression du stupide dépit d'hommes sans coeur ni cerveau. Répété et disséqué, qu'explicite parfaitement qu'il contient.
Refoulement.
Refouler les grandes barques dans les eaux internationales, une procédure simple aux effets immédiats. L'incarcération, la torture, l'exploitation, sans aucune protection, des migrants dans leur pays d'origine.
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Nous, nous sommes dans les lettres. Nous n'aurions aucune chance dans le monde réel, moi ici et toi là. Si nous nous entendions, nous perdrions la signification de notre éloignement.
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Ils savent tous maintenant qu'être innocent n'importe guère, qu'être inoffensif ne donne aucune assurance de salut et que, pour survivre, il faut combattre.
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