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Critique de zenzibar


Le cinquième épisode de Mattéo, le Cyrano de Jean-Pierre Gibrat, lyrique, poète, intrépide qui fait mouche à chaque envoi.

Pour Mattéo, la météo est en apparence ensoleillée, à la tête de sa section de forces républicaines il a réussi à mater et chasser les franquistes du village. Il s'est même installé dans la confortable demeure du roitelet local avec lequel une singulière cohabitation se noue. Des liens d'une autre nature le lient avec la fougueuse et flamboyante Aneshka.

Seule ombre au tableau, la disparition de la pétillante Amélie, qui n'est pas revenue de sa dernière mission aérienne.

L’automne jette sa parure dorée et ambrée mais bientôt il va déposer le malheur dans ce tableau (presque) charmant. La guerre exige son tribut de sang et le lecteur sait dans quelle funeste direction la roue tourne en Espagne à cette période-là. Une vendange tardive se fait avec un linceul qui se fond dans le paysage d'hiver.

Sans aucun doute, ce cinquième album est l'épisode le plus sombre de la série. Jusqu'à présent, dans un environnement tourmenté et tragique, tant sur le plan de la « grande » histoire que dans sa vie intime, Mattéo, tel un funambule avait su conserver un équilibre avec comme balancier ses élans de vie et son humanité. Mais en dépit du dessin toujours aussi lumineux l'obscurité semble avoir pris le dessus et on redoute que le pire reste à venir.
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