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Critique de Colchik


Comment revenir à la lecture de Gide après les Nourritures Terrestres qui m'avaient paru gonflées d'une emphase insupportable et le Voyage au Congo dont les parties de chasse au papillon se détachaient cruellement sur fond de misère coloniale ?
Je suis toujours aussi désarmée face à l'oeuvre de Gide. Je n'arrive pas à me débarrasser de sa pacotille encombrante. Il y a de la jeunesse, de l'audace et, tout à coup, tout cela semble s'enliser dans la cucuterie, l'émoi le plus banal, l'émotion la plus fleur bleue. Il me semble, paradoxalement, que la modernité de Gide ne parvient pas à s'épanouir complètement, qu'elle reste dans une gangue, celle du style, d'un certain goût bourgeois pour les convenances culbutées avec un habillage moral. La révolte qui irrigue le roman semble toujours affadie par l'éducation, le col empesé des bons usages.
J'ai lu les Faux-Monnayeurs avec plaisir, sans aucun ennui, le rythme est vif, la composition est faite avec brio. J'ai trouvé certains des personnages très intéressants, le vieux professeur de musique La Pérouse, Laura également. Qu'est-ce qui ne va pas, alors ? Le triangle formé par le comte de Passavant, Olivier et Édouard qui sombre vite dans le rance.
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