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Critique de SZRAMOWO


Une chronique hallucinante de la France des cinquante dernières années où FOG passe en revue des événements que nous avons connus comme citoyens, spectateurs, pour lesquels nous avons souvent vibré, pleuré, ou parfois simplement gueulé comme les veaux dont De Gaulle prétendait qu'il était l'animal représentant le mieux les Français.
Cette chronique de "la belle époque", n'est pas dans le registre du c'était mieux avant.
Elle montre les politiques sous leur vrai jour. Hâbleurs. Gouailleurs. Menteurs. Passionnés parfois passionnants. Des êtres humains dont l'intelligence et la capacité d'action a ses limites.
Ils sont le plus souvent attachés à une certaine idée de la France, mais leurs objectifs tournent souvent autour de la promotion de leur propre personne. Ils joignent l'utile au politique.
FOG a eu la chance de croiser les politiques qui ont joué un rôle au cours des dernières années.
Il nous sert un festival de coups tordus :
La maladie cachée de Pompidou, le mensonge éhonté de Mitterrand sur la sienne, le torpillage de Chaban en 1974, les plombiers du Canard, il qualifie les relations VGE/Chirac de "régime de la communauté réduite aux aguets" ; l'affaire des diamants ; il rappelle le "vous n'avez pas le monopole du coeur" de VGE et la réponse de Mitterand 7 ans plus tard " si je suis l'homme du passé, vous êtes l'homme du passif" et aussi quand Mitterrand crucifie VGE avec vous êtes "le petit télégraphiste de Brejnev"
La comparaison Trump Reagan est lumineuse, comme pour Trump on le donnait perdant....Il disait : "J'ai une recette qu'ils seraient tous bien inspirés de me chiper mais ils sont tellement sûrs d'eux qu'ils ne le feront pas, vous verrez. Je pars du principe que tout candidat est quelqu'un d'assommant. Un homme politique c'est une pollution dans un journal télévisé. Quand il arrive entre les images de guerre ou de tremblements de terre, c'est comme pour les pubs : tout le monde en profite pour aller aux toilettes. "
FOG rappelle que ce président a fait pire que Trump, notamment lorsqu'il a remplacé les aiguilleurs du ciel en grève par 11 000 soldats de l'armée américaine sans que personne ne bronche...
S'il caractérise cette belle époque par des événements politiques, il n'oublie pas la chanson et cite Vertige de l'Amour de Bashung, Hotel California des Eagles ou encore l'Amérique de Joe Dassin.
"L'amour c'est comme le potage, les premières cuillerées sont trop chaudes, les dernières sont trop froides" lui sert Mitterrand citant Jeanne Moreau.
FOG marque la différence entre les dignes successeurs de De Gaulle (Pompidou, VGE, Mitterrand) qui d'après lui ont respecté l'un des plus célèbres préceptes du général
"L'autorité ne va pas sans prestige ni le prestige sans éloignement."
Pour lui les successeurs de Mitterrand ont perdu la notion d'éloignement que sous entend la fonction présidentielle.
C'est cette normalité présidentielle qui marque paradoxalement le désamour entre les Français et leurs hommes politiques.
Le tout se lit agréablement avec plaisir et avec le sourire comme si Grand-mère nous racontait une histoire au coin du feu le soir à la veillée.
Quelques citations savoureuses :
Mauroy : "Mitterrand se prend pour Lénine !"
"Michel Rocard Pic de la Mirandole du socialisme qui oeuvra toute sa vie pour la réconciliation entre la gauche et l'économie."
"Mitterrand (...) entouré d'une nuée de technocrates (....) agenouillés devant lui, l'encensoir à la main, et guettant le moindre papillotement de paupières (...)"

Pour les boomers



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