AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Kenehan


Challenge ABC 2014/2015

C'est assez rare que je me lance dans la lecture d'un livre dont j'ai eu vent par l'intermédiaire des médias. D'autant plus que ces mêmes médias parviennent rarement jusqu'à moi. Mais voilà, le sujet m'intéressait ! Mon premier livre du genre mais peut-être pas le dernier grâce à la bibliographie en fin d'ouvrage…

La position de Franz-Olivier Giesbert est claire : "L'animal est une personne". Nulle question ici mais une affirmation soutenue par un constat dont l'argumentation se forge tout au long des chapitres de cet essai. Je pensais avoir une révélation, changer d'opinion, avancer dans ma réflexion sur ce sujet qu'est l'animal, sa place et son traitement. En fin de compte, j'ai été déçu, déçu par quelques similarités de mon positionnement avec celui de l'auteur. Oui l'homme est un animal et bien qu'il se soit auto-installé sur un piédestal, il n'est pas supérieur pour autant. Oui les animaux souffrent et c'est tellement plus facile de le nier. Oui la viande n'est plus qu'un objet désanimalisé accessible sous plastique dans n'importe quelle grande surface, etc. Franz-Olivier Giesbert a donc enfoncé des portes ouvertes en ce qui me concerne et n'a pas vraiment répondu, ni même fait avancer mon questionnement personnel.

En revanche, j'ai appris beaucoup en ce qui concerne les faits étayant ces réflexions. Des études que je ne connaissais pas, des soupçons qu'il a confirmé, des réalités qu'il a retranscrite pour mieux faire réagir son lecteur, alimentent sa réflexion à lui. Il partage ses connaissances et sa vision du monde animal et beaucoup devrait au moins lire cet ouvrage.

Une partie a tout de même réussi à me surprendre, celle sur l'abatage rituel et la viande halal et casher. Tout un pan de la boucherie qui a des répercussions sur les animaux mais aussi l'industrie, l'économie et la consommation dont j'ignorais la majeure partie. On comprend vite, vu le climat actuel, qu'il s'attaque à des faits qui font grincer les dents et qui pourraient être mal interprétés voire détournés. C'est quand même dommage d'en arriver à devoir s'excuser lorsque l'on aborde certains sujets pour contrer du mieux possible la bêtise de certains…

Franz-Olivier Giesbert raconte son amour des animaux, ses anecdotes personnels, son cheminement de pensée et l'offre à tout lecteur que le sujet intéresse. Ce n'est pas vraiment un guide pour se convertir au végétarisme ou végétalisme mais plutôt une tentative de sensibiliser les gens sur la réalité actuelle de la condition de certains animaux, sur la qualité d'une partie de la nourriture de nombreux français. Une sorte de bouteille jetée à la mer pour amener ses destinataires à modifier son regard, si ce n'est pas encore fait, sur ce qu'est l'animal et comprendre que nous en sommes tous un.
Commenter  J’apprécie          150



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}