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Critique de IsaPernot


J'ai lu Mange, Prie, Aime à une période de ma vie où ça n'allait pas du tout avec mon chéri, et le récit d'Elisabeth Gilbert m'a énormément touché. J'aime beaucoup la façon dont son livre est structuré, entre gastronomie, spiritualité et réflexions sur l'autre et sur soi, avec en prime la découverte d'autres cultures et la richesse de nombreuses rencontres.

Contrairement à Elizabeth, je n'ai pas pu partir passer du temps dans d'autres pays, même si cette partie de son récit résonne fortement en moi parce que j'aurais adoré. Bien qu'attirée par les religions et les philosophies orientales, je ne me suis pas non plus attachée à suivre l'enseignement d'une seule personne, même si là encore passer quelques mois dans un ashram en Inde ne me déplairait pas.

Mais, comme Elizabeth, j'ai effectué une plongée, une retraite, à l'intérieur de moi. J'ai fait le bilan de ma relation à l'autre, ainsi que de mes peurs et de mes doutes. Je me suis rendue compte que j'aimais mon homme et que je ne voulais pas le quitter. Comme Elizabeth à la fin de son livre, j'ai compris que pour ça, il fallait que j'accepte d'être vulnérable et de souffrir le cas échéant.

On ne pense pas forcément, au début d'une relation, surtout quand on a 21 ans, à son éventuelle fin. On ne pense pas forcément non plus, quand on se marie à 23 ans, que ce n'est peut-être pas pour la vie. A ce moment-là, je n'ai pas réfléchi, j'ai juste agi et suivi les élans de mon coeur. 7 ans plus tard, à l'aube de la trentaine et à l'heure de dresser le bilan, j'étais tout à coup paralysée par la peur de souffrir et d'être blessée. Lasse des disputes et des tensions, générées, entre autres, par nos métiers respectifs, très prenants, et le fait d'élever deux enfants en bas âge, j'étais presque prête à jeter l'éponge. Mais je l'aimais. Et tout d'un coup, après toutes ces années, je découvrais la peur de l'engagement, la peur de souffrir ? Ridicule, non ?

Alors, oui, sans doute. Mais je ne m'imaginais pas, en le rencontrant, qu'il y en aurait autant, des disputes et des déchirements. Il a fallu qu'on apprenne à se connaître, qu'on apprenne à apprivoiser l'autre et aussi qu'on s'apprivoise soi-même, parce qu'on ne réagit pas de la même manière quand on est seul et quand on est en couple. A la fin de son récit, Elizabeth parle de ses doutes, si grands qu'ils lui feraient presque renoncer à sa relation à Felipe, et ça m'a énormément aidé. Je me suis reconnue dans ses interrogations, ses questionnements. Je suis restée.

Ce livre est donc sans doute mon deuxième livre préféré de tous les temps, de par l'impact qu'il a eu sur moi.

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