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Critique de LadyRomance


La route qui mène à toi est un roman d'amour sur fond de guerre du Vietnam dans les années 1970 que j'ai trouvé original, prenant et bien mené. C'est une belle découverte pour moi que cette romancière française qui passe une partie de l'année au Vietnam. La seule chose qui m'ait un peu gêné c'est ce style d'écriture aux phrases laconiques, trop simples, par moment qui m'a déstabilisé. Peut-être est-ce dû à la mixité des langues et cultures qui produit un phrasé particulier chez cette autrice ! Par ailleurs, le roman est constitué de deux parties mais ne contient aucun chapitres, uniquement des paragraphes, ce qui est un peu déconcertant au niveau du rythme de lecture. Cependant, le récit est captivant et reste centré sur nos deux héros même lorsqu'ils seront séparés par la guerre.
A Saigon, en 1973, Trân, une très belle jeune femme, veuve, est contrainte de se prostituer pour élever son fils de cinq ans, Lôc. Souhaitant continuer de s'occuper de son enfant, elle pose des exigences, à savoir s'y livrer dans la limite d'un homme par soir durant trois mois, le temps nécessaire pour payer ses dettes. Son premier client, Quôc, et son dernier, est un jeune policier militaire. Alors qu'il était sur le point de se suicider, son état d'esprit et son désir de vivre changent radicalement grâce à cette rencontre. Durant deux ans, ils vont s'aimer éperdument. Seulement, leur liaison doit rester secrète car dans le milieu militaire, elles sont interdites. Considérant Lôc comme son fils, Quôc prévoit alors une reconversion pour les emmener vivre dans la région des montagnes plus tranquille à Dalat, ancien quartier colonial, où il exercera sa passion de garagiste. Mais la guerre les prend par surprise et les sépare. Quôc est emprisonné dans un camp de rééducation politique communiste. Malgré les vicissitudes qu'ils vont connaître chacun de leur côté, ils puiseront leurs ressources dans les souvenirs de leur passion pour tenir dans l'espoir de se retrouver quand le pays retrouvera la paix.
C'est une très belle histoire où se mêle l'amour, l'attachement filial, l'amitié, l'entraide mais aussi la violence et l'horreur. C'est parfois poignant et déchirant, parfois magique et exotique. Les personnages secondaires sont très intéressant aussi, notamment Vinh, un des deux amis de Quôc, un chaman qui apporte un côté spirituel, une sorte de souffle bienvenue à l'histoire. J'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé et Jackie Gill est en cours d'écriture de la suite. C'est une histoire qui serait magnifique à voir en images. Une très belle découverte pour moi.
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