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EAN : 9782824612942
320 pages
Terra Nova (22/08/2018)
4.44/5   18 notes
Résumé :
Saïgon, 1973. La rencontre entre Quôc, un officier de la police militaire, et Trân, une prostituée mère d'un petit garçon, sauve ces derniers suicides de la déchéance. Mais autour d'eux la répression est féroce et Quôc est emprisonné dans un camp de rééducation, alors que la jeune femme est obligée de se donner au chef du village où elle s'est réfugiée pour protéger sa famille.
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A Saïgon, en 1973, une jeune veuve, Trân, doit se prostituer pour pouvoir nourrir son fils, Lôc. Elle rencontre Quôc, un des gardes du corps d'un personnage important et tous deux tombent amoureux très rapidement. Mais ils doivent se cacher car la jeune femme n'est pas veuve depuis très longtemps et cela serait mal vu. Peu après, en raison du conflit politique, la situation devient dangereuse et Quôc va emmener Trân enceinte et son fils Lôc dans un village loin du conflit. Quôc est enlevé et avec ses deux amis, il est emprisonné dans un camp de détention et de travail pendant de longues années. Trân trouve refuge chez un couple mais elle suscite la convoitise à cause de sa beauté, notamment d'un homme puissant, et pour sauver ses enfants, elle doit coucher avec lui. Reverra-t-elle un jour Quôc qui lui a demandé de l'attendre 10 ans ?

Ce roman qui se passe au Vietnam il y a cinquante ans est original et dépaysant. le lecteur est projeté immédiatement dans l'histoire et tout au long du roman, on a l'impression de voyager en raison des nombreuses références à l'Asie présentes dans le livre.
L'histoire d'amour entre les deux personnages principaux est belle, on ne s'attend pas à ce que de tels sentiments naissent et surtout perdurent malgré toutes les années de séparation.
J'ai aussi apprécié l'amitié entre les personnages masculins qui va les pousser à se surpasser pour se sauver les uns les autres. le personnage de Vinh a attiré mon attention, il est mystérieux et possède des pouvoirs surnaturels et de prémonition.
Ce roman m'a surprise, je ne suis pas habituée à lire des livres se déroulant en Asie mais je l'ai lu en quelques jours, on tourne les pages sans s'en rendre compte, emportés par le suspense de l'histoire.
Pour finir, insérer quelques notes historiques sur le Vietnam à cette époque pour éclairer le contexte du roman aurait été, je pense, une bonne idée.
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La route qui mène à toi est un roman d'amour sur fond de guerre du Vietnam dans les années 1970 que j'ai trouvé original, prenant et bien mené. C'est une belle découverte pour moi que cette romancière française qui passe une partie de l'année au Vietnam. La seule chose qui m'ait un peu gêné c'est ce style d'écriture aux phrases laconiques, trop simples, par moment qui m'a déstabilisé. Peut-être est-ce dû à la mixité des langues et cultures qui produit un phrasé particulier chez cette autrice ! Par ailleurs, le roman est constitué de deux parties mais ne contient aucun chapitres, uniquement des paragraphes, ce qui est un peu déconcertant au niveau du rythme de lecture. Cependant, le récit est captivant et reste centré sur nos deux héros même lorsqu'ils seront séparés par la guerre.
A Saigon, en 1973, Trân, une très belle jeune femme, veuve, est contrainte de se prostituer pour élever son fils de cinq ans, Lôc. Souhaitant continuer de s'occuper de son enfant, elle pose des exigences, à savoir s'y livrer dans la limite d'un homme par soir durant trois mois, le temps nécessaire pour payer ses dettes. Son premier client, Quôc, et son dernier, est un jeune policier militaire. Alors qu'il était sur le point de se suicider, son état d'esprit et son désir de vivre changent radicalement grâce à cette rencontre. Durant deux ans, ils vont s'aimer éperdument. Seulement, leur liaison doit rester secrète car dans le milieu militaire, elles sont interdites. Considérant Lôc comme son fils, Quôc prévoit alors une reconversion pour les emmener vivre dans la région des montagnes plus tranquille à Dalat, ancien quartier colonial, où il exercera sa passion de garagiste. Mais la guerre les prend par surprise et les sépare. Quôc est emprisonné dans un camp de rééducation politique communiste. Malgré les vicissitudes qu'ils vont connaître chacun de leur côté, ils puiseront leurs ressources dans les souvenirs de leur passion pour tenir dans l'espoir de se retrouver quand le pays retrouvera la paix.
C'est une très belle histoire où se mêle l'amour, l'attachement filial, l'amitié, l'entraide mais aussi la violence et l'horreur. C'est parfois poignant et déchirant, parfois magique et exotique. Les personnages secondaires sont très intéressant aussi, notamment Vinh, un des deux amis de Quôc, un chaman qui apporte un côté spirituel, une sorte de souffle bienvenue à l'histoire. J'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé et Jackie Gill est en cours d'écriture de la suite. C'est une histoire qui serait magnifique à voir en images. Une très belle découverte pour moi.
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Un roman qui m'a laissée partagée.
D'abord, je n'ai pas aimé la première partie à cause de la relation d'amour entre les personnages principaux où la "femme est en adoration et obéit au doigt et à l'oeil" et au premier "mensonge" l'amoureux cogne sa femme et se mutile en signe de pardon. Cette relation m'a beaucoup dérangée. J'ai bien failli abandonner.
La deuxième partie m'a semblée plus intéressante. On y découvre la vie sous la dictature communiste et dans les camps de prisonniers.
Paradoxalement, si je n'ai pas aimé les deux personnages principaux, j'ai apprécié les personnages secondaires tels que le pharmacien et sa femme, le jeune Lôc, très courageux malgré son jeune âge ainsi que les deux amis de Quôc.
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Après avoir lu Les amants de Samui que j'ai également beaucoup aimé (disponible sur amazon), je me suis plongée dans l'univers de Saïgon, où l'autrice nous relate si bien le quotidien de Trân, belle jeune femme en détresse qui est contrainte de se prostituer pour avoir une chance d'élever son enfant. La force dont elle fait preuve tout au long des péripéties du roman est surprenante. Ce livre est non seulement un bel hommage aux victimes de la guerre du Vietnam, mais également à toutes les femmes à travers le monde qui peuvent un jour se trouver dans cette situation. C'est, en somme, une très belle histoire d'amour mais aussi et surtout, d'espoir.
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Aujourd'hui, je viens vous parler de la route qui mène à toi de Jackie Gill.

A Saïgon, dans les années 70, Trân est obligée de se prostituer pour pouvoir subvenir aux besoins de son fils. Un jour, elle rencontre un jeune homme également blessé par la vie. Ils vont vite tomber follement amoureux. Mais celui-ci va être enfermé dans un camp pour prisonniers politiques. Juste avant d'y être enfermé, il va tenter de mettre à l'abri sa famille et demandera à sa femme de l'attendre dix années.

Au début, j'ai eu quelques difficultés à rentrer dans ma lecture, et notamment à cause des différents personnages que j'avais du mal à identifier. Puis petit à petit, j'y ai pris goût. J'ai aimé découvrir cette partie de l'histoire que je ne connaissais pas (je pense que c'est le premier roman se déroulant au Vietnam que je lisais).

Les épreuves s'accumulent pour les différents personnages mais l'amour et l'espoir leur permet d'avancer. Une histoire parfois dure mais aussi touchante.

Un roman d'amour sur fond de guerre du Vietnam que j'ai apprécié découvrir.

Aimez-vous lire des romans se déroulant en Asie ? En avez-vous à me conseiller ?
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Quôc resta au garde à vous, regardant son chef silencieux qui tapotait son stylo sur le sous-main. Le jeune homme ne put s'empêcher de ressentir une bouffée de haine pour cet homme et pour tous ceux de son espèce, qui avait détourné l'aide américaine à leur profit, amassé des richesses sur le dos du contribuable vietnamien, laissé, par leurs décisions ineptes, le pays s'enfoncer dans le marasme et dont la seule idée à présent était de sauver leur peau sans se préoccuper du désastre qu'ils laissaient derrière eux.
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Quôc avait lu des livres sur les esclaves dans le sud des Etats-Unis au dix-neuvième siècle et se rappelait qu'on les laissait chanter dans les champs de coton. Ici, si un prisonnier s'était permis de siffloter, il aurait reçu une rafale de mitraillette.
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Ils haussèrent les épaules et Vinh pensa que même si on veut les en détourner ou les mettre en garde, il est difficile d'empêcher les gens d'aller à l'encontre de leur destin.
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Il fut un temps où je voulais mourir, maintenant je crève de l'envie de vivre pour te revoir ma petite Trân. Ma petite Trân. Ma route pour Dalat.
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Maman aussi apprend à lire et à écrire, parce qu'elle veut que quand je serai grand et que je serai un professeur, je n'ai pas honte d'elle.
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