L’œuvre aurait atteint son but si elle pouvait intéresser l’homme moyen, l’homme de la rue, si elle pouvait rapprocher du Christ ceux qui connaissent mal son message, et enfin si elle pouvait aider le croyant qui récite souvent le « Notre Père… » à mieux prendre conscience de ce qu’implique chacune des paroles sacrées et à prononcer cette prière avec plus de ferveur.
(préface)
Jésus disait : « Ne cherchez pas le royaume de Dieu ici ou là, dans des réalisations extraordinaires.
Le royaume de Dieu est au-dedans de vous-mêmes. »
Il est un état d’âme. Il consiste à faire du Christ le Seigneur de notre vie, à écouter et à suivre les directions de l’Esprit-Saint, à aimer Dieu de tout notre cœur et notre prochain comme nous-mêmes. L’établissement du royaume de Dieu dans notre propre conscience est le but de notre vie terrestre, la perle de grand prix qui vaut que, pour elle, nous renoncions à tout le reste.
(page 30)
Jésus-Christ a voulu que le premier mot que nous adressions à Dieu dans la prière fût celui-ci : "Père". Et l'Église a voulu que la première affirmation de notre symbole de foi fût : "Je crois en un seul Dieu, qui est Père."
(page 13)
Nous n’avons donc jamais le droit de dire : « La tentation était trop forte pour moi. »…
L’homme normal, qui veut clairement et fermement et qui est aidé de la grâce, doit et peut résister.
Le meilleur moyen de lutter contre la tentation est de concentrer toute notre attention sur Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Il ne faut pas jouer avec la tentation, discuter avec elle, essayer de lutter avec elle de front, ou la regarder en face…
Il faut nous détourner aussitôt et complètement de l’image ou du désir séducteurs et nous jeter tout entiers dans les bras de Jésus, ne regardant que Lui, ne voulant que Lui.
Il faut mettre Sa personne à la place de la nôtre.
(page 69)
Nos corps sont le temple du Saint-Esprit.
Nous sommes les membres du Corps du Christ, parce que nous participons à la vie de Jésus. Mais ces dons, ces « participations » ne signifient pas identité ou confusion entre l’essence divine et l’essence créée. Même lorsque nous nous unissons à lui le plus intimement, Dieu demeure radicalement, absolument « autre » par rapport à nous.
Le fer rougi au feu devient en quelque sorte participant du feu, mais il n’est pas le feu.
(page 22)
Dieu n’a pas créé le mal. Il n’a créé aucun Mauvais. Mais, comme nous l’avons déjà dit à propos de la tentation, Dieu a donné aux anges et aux hommes la liberté de faire à son amour une réponse positive ou négative.
Il ne pouvait contraindre ses créatures à lui dire « oui », car il ne voulait pas s’entourer d’automates.
Ainsi s’expliquent le refus de certains anges et le refus du premier homme. En douant ses créatures raisonnables de liberté, en leur permettant d’adhérer à lui ou de se séparer de lui, Dieu a limité l’exercice de sa propre puissance. Il s’est en quelque sorte lié les mains, par respect de notre liberté.
(page 72)
Dieu, il est vrai, a voulu établir des communications intimes entre lui et l'homme.
Étant la source de l'être, il est présent à tout être. Il nous est plus intérieur que nous-mêmes. Par sa grâce, par la médiation de Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, nous sommes rendus participants de la nature divine.
(page 22)