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Critique de AlexandrePage


Evidemment, j'ai été amené à consulter ce livre pour mes propres recherches, mais je le connaissais depuis longtemps puisqu'il est sûrement le témoignage le plus accessible au lecteur francophone s'intéressant à la famille impériale de Russie.

C'est évidemment un ouvrage précieux et un témoignage très émouvant (et très pudique, à l'image du personnage d'ailleurs). Empli de jolies anecdotes et de réflexions sur la politique russe d'un témoin clairement républicain et néanmoins admiratif d'un homme (Nicolas II) qu'il suivra jusque dans son exil, je ne mettrai pas la note maximale à cause d'une frustration : Pierre Gilliard saute plusieurs années de son contact avec la famille impériale (en l'occurrence toutes les années entre 1905 et 1910 et il y a de gros trous jusqu'en 1914). C'est dommage, car le livre est finalement assez court alors que j'imagine qu'il y avait énormément à dire de la vie à la Cour, de l'existence d'un Suisse à Saint-Pétersbourg et du quotidien de la famille impériale qu'il a côtoyée dans son intimité. Il manque d'ailleurs certaines anecdotes qu'il racontera plus tard, notamment, si je ne m'abuse, celle du livre d'images avec la grande-duchesse Anastasia (présente dans son témoignage dans L'Enigme Anastasia d'Alain Decaux).

Mais les souvenirs de Pierre Gilliard sont indispensables et ils sont pleins de la sensibilité de l'auteur, dont je ne partage cependant pas certains avis tranchés (en particulier sur Raspoutine). Mais enfin, ce sont les mémoires d'un homme avec ce qu'ils ont de subjectif, et c'est ce qui fait leur valeur.

Pour les non-anglophones et non-russophones qui voudraient découvrir un témoignage bien plus détaillé après cette lecture, je conseille les deux volumes d'Alexandre Spiridovitch: Les Dernières années de la Cour de Tsarskoie Selo. Plus arides, notamment car Spiridovitch était un policier habitué à l'écriture rigoureuse des rapports, ils sont néanmoins une autre mine méconnue sur les Romanov.
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