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Critique de zwicking


J'ai beaucoup aimé ce roman dans lequel les personnages évoluent dans des époques différentes, les faits historiques, la thématique de la peinture, et même du milieu parisien en général sont retranscrits avec réalisme.
L'auteur connaît visiblement très bien le monde de l'art dans lequel se déroule l'histoire, j'ai d'ailleurs été amené à « googliser » les oeuvres évoquées par les personnages d'Anatole et de son professeur pour mieux les visualiser. Elles correspondent aux sentiments qu'elles inspirent au jeune homme qui en fait ses points de référence et qui lui servent à trouver sa place. En effet, Anatole est contrarié par son père, lui qui veut devenir artiste-peintre, et il se plonge de manière effrénée dans l'étude des chefs-d'oeuvre de la peinture et de l'histoire de l'art ainsi que dans la pratique du dessin, pour revendiquer sa liberté, le droit à choisir son avenir. Il en vient même à tourner à son avantage le fait que son père soit prisonnier de guerre, quoique les évènements tragiques de l'occupation auxquels il va être confronté, vont tout de même le ramener à une certaine réalité et à s'inquiéter du sort de celui-ci.
Le récit est passionnant, raconté avec brio ; à ce titre l'atmosphère décrite sous l'occupation est particulièrement bien restituée, notamment les interrogations des différents personnages face au conflit, les rapports avec les Allemands, l'ambiance sinistre de la rafle…
La seconde partie est passionnante et bien menée, l'action va crescendo, le suspense nous entraîne : le lecteur explore les différentes pistes en compagnie du duo formé par le petit-fils d'Anatole et le gérant de galerie, il les suit dans leur quête. Les dialogues sont savoureux, acides, ils ne donnent pas une image très glorieuse de la profession du galeriste Fronsac, qui est roublard, toujours prêt à inventer une combine pour arriver à ses fins, tandis que son partenaire brille par son intelligence et sa probité. Les lettres que l'auteur a retranscrites sont réalistes, sincères et très crédibles, elles sont utilisées pour faire avancer l'intrigue, sorte de témoignages et d'arguments pour justifier la recherche frénétique des tableaux.
La fin est plutôt morale, tout en n'étant pas moralisatrice, (je ne divulgache rien). D‘ailleurs, on se rappelle que dès le prologue, Fronsac et Rouault n'ont pas atteint leurs objectifs, et qu'ils n'ont jamais mis la main sur les tableaux. Cependant, elle nous interroge et apporte leurjustification aux actes de chacun des protagonistes.

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