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Critique de mina94


Un récit qui nous plonge dans le quotidien d'une femme trop "vieille" pour retrouver un emploi payé une misère ? Pas seulement, l'auteure nous embarque dans son expérience et, parfois, dans l'intimité de sa vie d'avant son licenciement, par petites touches subtiles mais néanmoins percutantes.
On sent son exaspération, on la partage, on l'accompagne lors de ses entretiens et naturellement, des déceptions qui s'ensuivent, ses douleurs aussi deviennent les nôtres et pas seulement l'espace d'une lecture.
Je ne suis pas prête d'oublier ce parcours, cette dignité, cette gnaque qui font la patte de cette femme qui pourrait être n'importe quelle autre
d'entre nous.
A un détail près : Margaux a choisi de raconter, de piquer un bon et salvateur coup de gueule.
J'ajoute qu'en dépit du caractère dramatique de sa situation, madame Gilquin ne se départit jamais de son sens de l'humour.
Si seulement monsieur le président (je sais que la ministre de l'emploi l'a lu, la preuve, la farce continue et ce sont toujours les mêmes qui se retrouvent à être les dindons) pouvait prendre la peine de lire ce récit vibrant et surtout d'en tirer les leçons qui s'imposent : notre pays marche sur la tête, les élites sont bien au chaud, les profiteurs profitent tandis que d'autres se tuent à travailler ou bien à chercher un travail. Finalement, je n'ai aucune illusion sur la capacité dans nos "politocards" à se réveiller, en revanche, en lisant ce genre de témoignage, je suis heureuse de voir que des personnes osent prendre leur clavier, je salue aussi l'éditeur qui fait un travail remarquable, ça change de ceux qui se contentent de balancer des cartons de livres chez les libraires...
Pour finir, au-delà de la douloureuse quête d'un emploi, le monde du travail que nous décrit l'auteure est bien triste : on travaille sous pression constante et on risque le "burn out" ou bien on ne travaille pas et la pression de ne jamais retravailler s'installe, insidieuse, rampante et provoque les mêmes dégâts.
Je pense à ce moment dans son récit pendant lequel l'auteure évoque les minima sociaux comme autant d'inventions mises en place de telle sorte que le peuple reste docile et corvéable à merci. On ne sait jamais, dès fois qu'une révolution germe dans la tête des citoyens d'un pays à la dérive...Parfois, j'avoue, je le souhaite presque.
Je remercie l'auteure d'avoir eu l'énergie de raconter, je lui souhaite de tout coeur de trouver un emploi. Si ce livre pouvait faire bouger quelques lignes, j'en serais ravie.
Lien : https://www.amazon.fr/dernie..
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