Jean Giono était pacifiste avant même de partir au combat. Au front, il n'attaquait pas, n'avait pas de balles. Au retour, comment oublier la guerre quand en voyant un champ de blé il pense à un ami mort ? Quand un enfant jouant dans l'herbe lui évoque un tir d'obus ? Comment oublier tous ces morts, tous ces blessés, toute ces victimes pendant que les capitalistes à l'arrière se se sont enrichis et les États ont renforcé leur pouvoir ?
Giono livre un texte court mais percutant et émouvant, car appuyé sur une expérience vécue de la guerre, mais aussi du retour et de ce qu'on appellerait aujourd'hui le syndrome post-traumatique mais qu'on ne savait pas identifier dans les années 20 ?
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