AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de babounette


CONTAGIONS - Paolo Giordano - lu en avril 2020 (confinement Covid-19)
Éditions du Seuil - Traduit de l'italien par Nathalie Bauer. Titre original Nel contagio.
Paolo Giordano (né le 19 décembre 1982 à Turin) est un écrivain italien contemporain. En 2008, le prestigieux prix Strega lui est attribué pour son premier roman, La Solitude des nombres premiers, dont il est le plus jeune lauréat.

"Je n'ai pas peur de tomber malade.
De quoi alors ?
De tout ce que la contagion risque de changer.
De découvrir que l'échafaudage de la civilisation que je connais est un château de cartes.
J'ai peur de la table rase, mais aussi de son contraire : que la peur passe en vain, sans laisser de trace derrière elle"

Voilà une citation en tout début du livre qui résume bien ce que je ressens depuis quelques semaines.

Le Coronavirus n'est pas la première ni la dernière pandémie, ni la plus terrible mais c'est le premier virus à se manifester aussi vite à une échelle globale. Son prédécesseur, le SARS- CoV a été vaincu très vite écrit l'auteur.

"En ce 29 février, un samedi de cette année bissextile où j'écris, les contagions confirmées dans le monde ont dépassé la barre des 85.000"

En ce 17 avril 2020 où j'écris ma chronique, les contagions confirmées dans le monde sont passées à 2.165.000 pour 145.000 décès.
En Belgique, 30.000 cas confirmés-5.000 décès à ce jour, classée 3ème après l'Espagne et l'Italie en Europe.

Paolo Giordano a décidé de mettre à profit son confinement pour écrire Contagions, pour remplir ce "vide" comme il dit.

Il nous explique qu'avant d'être des urgences médicales, les épidémies sont des urgences mathématiques. "La contagion est une infection de notre réseau de relation".

La Chine, c'est loin disions-nous, mais voilà, ce virus a traversé toutes les frontières, a touché le monde, et le monde compte ses malades et ses morts et même si l'on s'en défend parfois, il a semé la peur.

Dans ce livre,, l'auteur part du début de la contagion et des réactions en chaîne qui s'en sont suivies, de la peur qu'elle engendre, du fait qu'on a pensé que ce n'était pas très grave, simplement une grippe un peu plus forte qu'une autre. Il nous parle de patience, de rébellion, du dilemme de la quarantaine, du fatalisme, des structures hospitalières "celles d'Afrique plus déficientes que les nôtres" et de bien d'autres sujets intéressants.

Enfin, l'auteur conclut par ces mots : "compter les jours. Appliquer notre coeur à la sagesse. Ne pas permettre que toute cette souffrance passe en vain"

Pour moi, un livre à lire de toute évidence.
Une partie des droits d'auteur sera versée à la Recherche Scientifique.

Prenez bien soin de vous et de tous ceux que vous aimez.



Commenter  J’apprécie          12323



Ont apprécié cette critique (114)voir plus




{* *}