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Critique de Adishatz


Intense et solaire, telle apparaît la première partie, celle de la fin de l'enfance, de ce beau livre mélancolique. La scène inaugurale de la piscine, à l'écriture millimétrée, est magistrale. La narratrice, Teresa, y rencontre les 3 compagnons de jeu qui animeront désormais ses étés radieux dans les Pouilles. L'éveil des sens et de l'attachement y est retranscrit d'une manière délicate et brutale à la fois, comme peuvent l'être les adolescents. Toute la vie de Teresa sera un éternel retour à cette époque bénie, terreau de ses souvenirs et de ses choix de vie, capable de transformer une enfance rude et sectaire en paradis perdu. En cela, l'histoire est universelle. La grâce s'évapore dans la seconde partie que l'auteur a sans doute voulu rattacher à son époque. La cristallisation des attentions autour de l'énigmatique Bern, l'éloignement du lâche Nicola et du fragile Tommaso, recentrent le récit sur les actions écologico-idéalistes de jeunes adultes façon zadistes, avec toutes les réflexions qui vont avec : la primauté de la nature sur l'humain, les limites de l'action politique, les origines de la violence...Ce retour au trivial culmine dans une fin triste et alambiquée mais c'est peut-être là toute la symbolique de la perte de l'enfance et de l'innocence. Nul doute que ce roman, comme "la solitude des nombres premiers" imprimera durablement ma mémoire...
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