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Critique de kouette_kouette
Il y a fort longtemps, en week-end chez mes parents, j'étais affalée sur leur canapé. Ma soeur aînée, vivant avec son compagnon sur le même palier, entra avec une cuillère en bois à la main et un torchon sur l'épaule, pour demander je ne sais plus quoi à notre mère. Une fois que leur échange fut terminé, alléchée par la vision de sa cuillère, je lui demandai ce qu'elle cuisinait. Elle me répondit « Des paupiettes de veau ». J'en fus admirative et le lui dis : « Putain, tu sais faire ça ?! ». La voilà-t-elle pas qu'elle se mit à claironner fièrement en agitant sa cuillère en bois : « Tu sais, il n'y a que deux façons de retenir un homme.
- Vas-y. Balance.
- Le cul et la bouffe !».
Quelques secondes après que la leçon me fut donnée, son compagnon entra à son tour chez mes parents, l'air inquiet, pour interpeler aussitôt ma soeur : « Tu fais quelle recette, là ?
- Des paupiettes de veau.
- Non, le livre de cuisine est ouvert à la page d'escalopes à la crème !
- Quoi ?!
- Tu suis la mauvaise recette !»
Un chouia attrapée, ma soeur lui asséna un « J'arrive dans une minute !». Pas fou, il comprit qu'il devait repartir sur-le-champ et c'est ce qu'il fit. Mais quand, depuis le canapé, je lui dis en ricanant : « Et sinon, t'as pensé à t'raser les jambes aujourd'hui ? », elle mit finalement moins d'une minute pour, elle aussi, regagner ses pénates.
Elle me démontra ainsi que les donneurs de leçon, malgré leur bonne volonté pour aider, ne se dépatouillent pas mieux que les autres. Je vécus ainsi heureuse sans avoir besoin de gentils livres pour me dire comment l'être.
Je l'en remercie.
- Vas-y. Balance.
- Le cul et la bouffe !».
Quelques secondes après que la leçon me fut donnée, son compagnon entra à son tour chez mes parents, l'air inquiet, pour interpeler aussitôt ma soeur : « Tu fais quelle recette, là ?
- Des paupiettes de veau.
- Non, le livre de cuisine est ouvert à la page d'escalopes à la crème !
- Quoi ?!
- Tu suis la mauvaise recette !»
Un chouia attrapée, ma soeur lui asséna un « J'arrive dans une minute !». Pas fou, il comprit qu'il devait repartir sur-le-champ et c'est ce qu'il fit. Mais quand, depuis le canapé, je lui dis en ricanant : « Et sinon, t'as pensé à t'raser les jambes aujourd'hui ? », elle mit finalement moins d'une minute pour, elle aussi, regagner ses pénates.
Elle me démontra ainsi que les donneurs de leçon, malgré leur bonne volonté pour aider, ne se dépatouillent pas mieux que les autres. Je vécus ainsi heureuse sans avoir besoin de gentils livres pour me dire comment l'être.
Je l'en remercie.
