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Critique de Malavella


Cadre
Giph et ses amis vivent pleinement la vie estudiantine. La plupart d'entre eux étudient la littérature ou y sont impliqués d'une manière ou d'une autre. Giph fait des commentaires savoureux sur le monde littéraire, mais aussi sur la société. Mais surtout, lui et ses amis explorent l'amitié, l'amour, l'engouement, le sexe, mais aussi les brimades légères et l'exclusion, et inévitablement : la perte de vue de l'autre.
Tout cela est raconté dans une atmosphère de sorties, d'alcool, de sexe libre (qui est largement abordé). Tout est possible, tout est permis, les aventures d'un soir, les changements de petit.e.s ami.e.s, beaucoup de petit.e.s ami.e.s, un.e seul.e petit.e ami.e... on ne vous juge pas, pour quoi que ce soit.
Pourtant, Giph a tout de même une vie amoureuse très particulière....
Parfois, on a l'impression que les jeunes ne font rien d'autre que sortir et faire l'amour, mais il faut bien garder en tête que Giph ne raconte en "réalité" que une ou quelques histoires folles une seule fois par mois. Nous pouvons supposer que le reste du mois est plus calme (ou pas, cela dépend de nos envies personnelles).


Le style
Léger et amusant, mais faussement léger : en réalité, les phrases simples sont coulées dans une belle langue qui n'est jamais médiocre. Il est constamment question de sorties, d'histoires sauvages, de sexe entre étudiants sans que cela ne devienne ennuyeux un seul instant. Bien au contraire, cela reste une histoire très captivante. Il faut être un bon auteur pour réaliser cela avec ce sujet.
De plus, l'intrigue est également très subtilement élaborée. On peut se laisser emporter par la vie des étudiants, mais on peut aussi pressentir ce qui pourrait se passer vers la fin... les champs de tension et les caractéristiques malheureusement typiques des relations humaines passent presque inaperçus, et pourtant ils sont très clairement présents tout au long du livre.


C'était vraiment ainsi
Je ne sais pas si c'est encore le cas aujourd'hui, mais de mon temps, c'était vraiment comme ça - les ramifications des années 1970 : on pouvait aimer n'importe qui, les jeunes avec les vieux et les vieux avec les jeunes. Une fille de 15 ans, pas de problème. Les différences d'âge, pas de problème. Et bien d'autres possibilités... Tout est possible, tout est permis.
Il n'y a pas de problème en soi avec ça. le problème, c'est l'être humain... quand tout n'est pas possible, il y a des drames. Quand tout est possible, il y a aussi des drames.


L'aveuglement
Ainsi, quand tout était possible, tout ne se terminait pas toujours bien pour autant, loin de là ! Les gens ne savent pas vraiment ce qu'ils font, ils se laissent entrainer dans ce courant où tout est possible et permis. Jusqu'à ce que la boite de Pandore s'ouvre. Sans qu'ils ne comprennent ce qui se passe ou s'est passé, les gens réalisent soudain que le pouvoir et la jalousie ont apparemment tout déterminé pendant cette période - si tant est qu'ils veulent s'en rendre compte.
Il n'en est pas ainsi que dans les relations sexuelles, bien sûr. C'est également le cas dans la société dans son ensemble et dans le monde de la littérature - et dans le monde entier, l'humanité entière.
Alors, encore une fois : le problème n'est pas le sexe libre. le problème est que les gens ne se connaissent pas eux-mêmes, ne connaissent pas les autres et n'explorent pas profondément, sincèrement, la vie, la conscience.


Conclusion
"Giph" est écrit si subtilement qu'on peut le lire en rigolant joyeusement et discuter ensuite sans fin des champs de tension conscients et inconscients entre les personnages de ce livre.
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