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Critique de Sovane
Avec ce titre accrocheur Anne-Sophie Girard ne pouvait pas manquer son public : les réfractaires, les déçus ou les saturés du développement personnel y trouveront forcément leur compte. le concept de base est le suivant : et si la meilleur version de nous même, dont on nous rebat les oreilles, n'était qu'un mirage pour ne pas dire une connerie ? le travail sur soi, pour essentiel qu'il soit, n'apporte pas de fait le bonheur, juste une certaine forme de lucidité désabusée. Plus grave encore, avec toutes les injonctions dont nous inondent influenceurs et instagrameurs cette quête absurde et effrénée de la perfection fait sombrer certains dans une spirale infernale, entre désir de s'améliorer et culpabilité de ne pas y arriver.
L'autrice commence avec son cas personnel. Humoriste, Anne-Sophie Girard est habituée à rire à ses dépends et pourtant. Alors qu'elle s'enfonce dans les marécages de la mélancolie elle tente désespérément de remonter la pente : en faisant d'interminables listes, en s'envoyant tous les livres sur le sujet, en consultant un psychologue, d'autres thérapeutes plus ou moins alternatifs et même une voyante, c'est vous dire son désespoir. Alors que le burn out devient une évidence, elle se rend compte qu'elle n'a pas su s'écouter vraiment.
Cet ouvrage permet de se questionner sur la tyrannie du développement personnel à outrance. Y sont abordées frontalement et avec un humour ravageur les notions de dépression, d'anxiété anticipatoire, de bonheur lucide ou d'adaptation hédonique. Car la situation d'échec induite par la quête d'un idéal absurde conjuguée à l'importance des moyens physiques et psychiques déployés pour un maigre résultat nous mettent fatalement en posture de "faillite personnelle". Datant la naissance du développement personnel des écrits de Platon, on estime que son essor survient avec la parution du livre du fameux Docteur Coué. Alors que les croyances anciennes mettaient l'autre au coeur des préoccupations, c'est notre petite personne qui est aujourd'hui le nombril du monde. Outre le fait de générer des individus autocentrés, souvent suffisants, on nous fait croire que nous sommes forcément la source de nos malheurs, sans prendre en compte la génétique, l'hérédité, le climat économique, social et culturel de l'enfance ou de notre vie d'adulte.
Si comme moi vous aimez les références de haute volée combinées à des exemples bien pourris - c'est l'autrice qui le dit - ce livre est fait pour vous. Si vous êtes amateur de comparaisons audacieuses à base de publicité Carglass (qui a un impact dans son pare-brise ?) ou de dessin-animé type "Rémy sans famille" (spéciale dédicace à toutes les victimes de cette série, sans compter ceux touchés par le tristement célèbre "syndrome de Bambi"), si vous vous sentez d'attaque pour la métaphore de la queuleuleu, alors n'attendez plus pour vous procurer cet ouvrage indispensable à votre bien-être !
L'autrice commence avec son cas personnel. Humoriste, Anne-Sophie Girard est habituée à rire à ses dépends et pourtant. Alors qu'elle s'enfonce dans les marécages de la mélancolie elle tente désespérément de remonter la pente : en faisant d'interminables listes, en s'envoyant tous les livres sur le sujet, en consultant un psychologue, d'autres thérapeutes plus ou moins alternatifs et même une voyante, c'est vous dire son désespoir. Alors que le burn out devient une évidence, elle se rend compte qu'elle n'a pas su s'écouter vraiment.
Cet ouvrage permet de se questionner sur la tyrannie du développement personnel à outrance. Y sont abordées frontalement et avec un humour ravageur les notions de dépression, d'anxiété anticipatoire, de bonheur lucide ou d'adaptation hédonique. Car la situation d'échec induite par la quête d'un idéal absurde conjuguée à l'importance des moyens physiques et psychiques déployés pour un maigre résultat nous mettent fatalement en posture de "faillite personnelle". Datant la naissance du développement personnel des écrits de Platon, on estime que son essor survient avec la parution du livre du fameux Docteur Coué. Alors que les croyances anciennes mettaient l'autre au coeur des préoccupations, c'est notre petite personne qui est aujourd'hui le nombril du monde. Outre le fait de générer des individus autocentrés, souvent suffisants, on nous fait croire que nous sommes forcément la source de nos malheurs, sans prendre en compte la génétique, l'hérédité, le climat économique, social et culturel de l'enfance ou de notre vie d'adulte.
Si comme moi vous aimez les références de haute volée combinées à des exemples bien pourris - c'est l'autrice qui le dit - ce livre est fait pour vous. Si vous êtes amateur de comparaisons audacieuses à base de publicité Carglass (qui a un impact dans son pare-brise ?) ou de dessin-animé type "Rémy sans famille" (spéciale dédicace à toutes les victimes de cette série, sans compter ceux touchés par le tristement célèbre "syndrome de Bambi"), si vous vous sentez d'attaque pour la métaphore de la queuleuleu, alors n'attendez plus pour vous procurer cet ouvrage indispensable à votre bien-être !
