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Critique de kikenbook


Livio, 17 ans, a disparu, et les recherches pour le retrouver n'ont rien donné.
Quand une auteure choisit de faire de cette disparition le point de départ et d'arrivée de son roman, faut-il qu'elle soit sûre que les 150 pages qui couvrent l'intrigue tiennent suffisamment en haleine son lecteur pour qu'il n'ait pas la désagréable impression d'avoir tourné en rond. Heureusement ça n'a pas été complètement le cas. Pas complètement.
Deux jours avant sa disparition, Livio faisait un exposé devant les élèves de sa classe de Terminale. Son sujet : "Les premiers autodafés nazis". En réalité, un prétexte pour évoquer le destin malheureusement méconnu de Magnus Hirschfeld, un médecin juif, fondateur du premier Institut de sexologie, qui se trouve avoir un point commun avec Livio : son homosexualité.
A travers le récit intéressant de la vie d'Hirschfeld et du courage qu'il a eu à lutter pour les droits des homosexuels, Livio va se livrer. Jusqu'à ce jour, il n'a jamais eu le courage de dire à qui que ce soit que c'était vers les hommes que son regard se portait, pas même à Camille, sa meilleure amie qui espère secrètement que Livio lui avoue son amour pour elle.
L'exposé de Livio accumule les digressions qui lui permettent de lever le voile auprès de ses camarades, le roman de Giraud accumule lui-aussi les digressions revenant sur le passé de Livio, ses relations avec ses parents et la découverte de ses attirances. Tout cela sans chapitre, autrement dit une suite de paragraphes qui s'entassent avec autant d'ordre que les bouquins de la bibliothèque de Magnus jetés en pleine rue avant d'être incinérés. Oui, c'est un peu le foutoir, ce "jour de courage", un peu comme dans la chambre d'un ado, un peu comme dans l'esprit d'un ado qui, bien qu'ayant pris la décision de se révéler, ne le fait jamais clairement. Un courage qui rime avec dommage. Les mots vrais restent tus, le silence et la peur tuent.
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