C'est un court roman dont chaque mot percute, dont chaque idée développée en contient bien d'autres. Cette heure que le roman relate est par ailleurs impeccablement contextualisée, inscrivant avec souplesse les éléments qui permettent au lecteur de maîtriser l'ambiance d'une classe de lycéens des années 2000.
Livio fait son coming-out devant sa classe de lycée.
Il ne monte pas sur l'estrade pour leur dire : « Je suis homosexuel ».
Non, il monte sur l'estrade pour faire un exposé à propos d'un autodafé pendant le cours d'histoire. Il s'agit de celui qui a détruit la bibliothèque minutieusement constituée par
Magnus Hirschfeld, médecin juif-allemand qui avait créé un institut de sexologie. Cet autodafé est un des premiers opérés par les nazis en 1933, à Berlin.
C'est passionnant et terriblement bien construit.
Une lecture incontournable.
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