Je voulais lire L'Incal parce que j'étais curieux de lire Jodorowsky depuis la sortie du documentaire "Jodorowsky's Dune".Je voulais lire L'Incal parce que c'est le titre phare des vieux
Métal Hurlant, qui représentent un morceau de l'histoire de la SF et des BD que je me connais pas assez.Je voulais lire L'Incal parce qu'il est admis que les dessins de
Moebius ont directement inspirés l'esthétique visuelle des Star Wars, Aliens, Blade Runner et compagnie.Je voulais lire L'Incal parce qu'il est souvent cité comme précurseur du Cyberpunk.Et je voulais L'Incal parce qu'il vient d'être annoncé une adaptation en film par nul autre que
Taika Waititi. ?Alors, L'Incal, c'est quoi? Un Space Opera pour adultes, complètement ridicule dans le bon ET le mauvais sens du terme. C'est une histoire qui s'éparpille, flirte avec le mysticisme, l'érotisme, mais ne nous amène jamais là où l'ont croit aller. Chaque page est une surprise. (Je ne tenterai même pas de vous résumer l'histoire.)Certains tropes de L'Incal sont éculés. Une bonne partie le sont justement parce que L'Incal les a d'abord établi. La BD avait 20 ans d'avance sur son temps, 40 ans plus tard, beaucoup de choses y ont évidemment mal vieilli. (Les personnages féminins, particulièrement.) Mais je n'ai aucune difficulté à m'imaginer qu'un Waititi parviendrait à dépoussiérer cette grande saga et à en faire une oeuvre plus magnifique encore.
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