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Critique de helhiv


On retrouve dans cette pièce les ingrédients habituels qui font la grandeur des pièces de Giraudoux : une intrigue intelligente, des dialogues profonds, des personnages complexes et un personnage féminin très fort. Beaucoup de thèmes apparaissant dans l'oeuvre de Jean Giraudoux me gênent dans la façon dont ils sont récurrents : la différence entre hommes et femmes, le rapport à un dieu, une morale du couple, la rôle des femmes en héroïnes passives, etc, mais j'ai toujours un immense plaisir à lire ses dialogues parce qu'ils sont riches, poétiques, inattendus et intelligents.
La référence est ici biblique mais le thème est très contemporain : en début de pièce, la séparation des femmes et des hommes laisse penser qu'il s'agit de reprendre le mythe de la condamnation de l'homosexualité par dieu dans la Bible (d'ailleurs sujet à interprétation ...) mais c'est au pire sous-entendu et ça ne sert qu'à raccrocher l'histoire à la référence biblique et à une menace de fin du monde ; en réalité la pièce se centre sur la question du couple et de la difficulté des amours sincères entre hommes et femmes, l'être aimé se retrouvant plus souvent ailleurs que dans la personne du partenaire officiel. Les hommes et les femmes n'étant pas capables de se plier au rôle qui leur a été défini par leur dieu, celui-ci s'oblige à les punir par la mort.
Tout cela est mené d'une main (d'une langue !) de maître rhétoricien par Jean Giraudoux même si, une nouvelle fois, l'image qui est donnée des femmes et des hommes me semble très conservatrice (voire même antique ...) alors que l'image du couple, elle, est joliment malmenée.
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