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Critique de florencem
J'ai tout de suite été attirée par la couverture. Impossible de passer à côté de ces tons roses mauves, avec sa part sombre et du côté magique qui s'en dégage. le titre Les enchanteresses a fini par me convaincre de demander le livre sur NetGalley, que j'ai eu la chance de recevoir. Un trio d'adolescentes, la forêt de Brocéliande, un grimoire magique... de quoi passer un excellent moment dans notre Bretagne légendaire.
Les enchanteresses, c'est l'histoire de Bleuenn, Flora et Lizig, trois adolescentes qui ont du mal à se faire leur place au lycée et qui découvre lors d'une sortie scolaire un ancien grimoire. Si au départ, l'idée de jouer aux apprenties sorcières est plutôt drôle, nos trois héroïnes vont vite déchanter quand elles vont s'apercevoir que d'étranges phénomènes se produisent autour d'elles. Et si les contes et légendes n'étaient pas que des histoires de grands-mères ? Et si la magie existait vraiment dans notre monde ?
L'idée de départ m'a beaucoup fait penser à The craft. Bleuenn, Flora et Lizig sont des outsiders qui cherchent à se venger de certains de leurs camarades de classe et qui vont vite se rendre compte qu'elles ne contrôlent pas ce qu'elles ont déclenché. L'histoire est bien moins sombre que le film, mais on y retrouve cette même idée générale : l'enfer, c'est le lycée. On dit que les enfants ne sont pas tendres, mais les adolescents, eux, sont cruels. Heureusement, les trois jeunes filles vont pouvoir compter les unes sur les autres et créer une amitié qui au fil du roman va devenir de plus en plus forte. C'est l'une des parties que j'ai d'ailleurs le plus aimé. Elles s'ouvrent doucement les unes aux autres, et dévoilent progressivement leurs faiblesses. Elles se soutiennent, même s'il y a des anicroches, et les différentes personnalités du groupe trouvent peu à peu leur place donnant un équilibre très sympathique au trio.
Nous avons un premier tome entre les mains, il faut donc que l'univers se pose. La place de la magie n'est donc pas prédominante. C'est vraiment l'histoire des filles que l'on voit le plus, et leur "relation" progressive avec le nouveau monde qui s'offre à elle. Elles s'apprivoisent autant que leurs destins. Elles prennent aussi conscience des difficultés de la vie et des responsabilités que leurs choix impliquent. Une leçon difficile à apprendre surtout à un si jeune âge. Et je suis très curieuse de voir comment elles vont évoluer après la fin de cette aventure. Avec les possibilités qui s'offrent à elle ainsi que la mission qui va de pair avec leurs pouvoirs, je pense sincèrement qu'il y a un gros potentiel dans cette saga. Les enchanteresses ne nous dévoile au final que peu de choses au niveau de la magie mais assez pour titiller notre curiosité.
Vu ma note, vous vous doutez que certaines choses ne m'ont pas convaincue. Je pense que le roman est surtout destiné à un public adolescent pour qui les personnages auront plus d'écho. J'ai trouvé qu'il y avait un manque de maturité et un certain égoïsme, notamment chez Bleuenn. J'ai eu l'impression à plusieurs reprises qu'elle ne pensait qu'à elle, qu'il n'y avait qu'elle qui souffrait. Son attitude vis-à-vis de sa petite soeur est très désagréable. Il y a très peu de moment où elle se montre gentille avec Louanne. A aucun moment, on ne nous donne une explication, j'avais donc l'impression qu'on devait mettre cela sur le dos de l'adolescence… ce qui est dommage. Dans l'ensemble d'ailleurs, les adolescents n'apprennent pas de leurs erreurs et ne réfléchissent pas, ils se laissent entraîner, ne s'affirment pas. le développement psychologique laisse un goût de « c'est comme ça, point barre ». Et pour moi, Antoine, par exemple, n'est pas né comme ça. Il y a quelque chose à un moment donné qui l'a rendu hautain, méprisable, imbu de lui-même. Plusieurs personnages ont ce comportement et je ne sais pas… j'aurais voulu les comprendre. Pas leur donner des excuses mais appréhender leur personnalité de façon plus approfondie.
Il y a aussi beaucoup de stéréotypes : l'intello sans charme, le beau-gosse qui n'est pas une lumière, les populaires qui sont des cons finis aisés qui font fêtes sur fêtes, les policiers racistes (je sais que ça existe, ne montez pas au créneau, j'ai compris la dénonciation, mais on reste dans un gros cliché de la petite ville qui n'intègre pas ses habitants racisés)... Franchement, j'avais plus l'impression d'être dans une ville américaine digne des séries télévisuelles, plutôt que dans un petit village breton. Et pourtant à côté de cela, il y a de très bonnes choses. Un des personnages secondaires est sourd et son handicap est mis en avant sans apitoiement, une des héroïnes est bi et n'a pas de complexes avec cela, Flora et Kamal nous parlent des leurs difficultés à être des adolescents de couleurs pointant le racisme quotidien et faisant prendre conscience aux autres de ce qu'ils vivent...
Le premier tome Des enchanteresses, le grimoire volé, est prometteur et a du potentiel. Il y a pour moi des défauts au niveau des personnages mais l'histoire est prenante et ma curiosité est piquée. L'univers est riche et je pense que l'on a juste gratté à la surface ce qui donnent de nombreuses possibilités d'action et clairement c'est un excellent point.
Les enchanteresses, c'est l'histoire de Bleuenn, Flora et Lizig, trois adolescentes qui ont du mal à se faire leur place au lycée et qui découvre lors d'une sortie scolaire un ancien grimoire. Si au départ, l'idée de jouer aux apprenties sorcières est plutôt drôle, nos trois héroïnes vont vite déchanter quand elles vont s'apercevoir que d'étranges phénomènes se produisent autour d'elles. Et si les contes et légendes n'étaient pas que des histoires de grands-mères ? Et si la magie existait vraiment dans notre monde ?
L'idée de départ m'a beaucoup fait penser à The craft. Bleuenn, Flora et Lizig sont des outsiders qui cherchent à se venger de certains de leurs camarades de classe et qui vont vite se rendre compte qu'elles ne contrôlent pas ce qu'elles ont déclenché. L'histoire est bien moins sombre que le film, mais on y retrouve cette même idée générale : l'enfer, c'est le lycée. On dit que les enfants ne sont pas tendres, mais les adolescents, eux, sont cruels. Heureusement, les trois jeunes filles vont pouvoir compter les unes sur les autres et créer une amitié qui au fil du roman va devenir de plus en plus forte. C'est l'une des parties que j'ai d'ailleurs le plus aimé. Elles s'ouvrent doucement les unes aux autres, et dévoilent progressivement leurs faiblesses. Elles se soutiennent, même s'il y a des anicroches, et les différentes personnalités du groupe trouvent peu à peu leur place donnant un équilibre très sympathique au trio.
Nous avons un premier tome entre les mains, il faut donc que l'univers se pose. La place de la magie n'est donc pas prédominante. C'est vraiment l'histoire des filles que l'on voit le plus, et leur "relation" progressive avec le nouveau monde qui s'offre à elle. Elles s'apprivoisent autant que leurs destins. Elles prennent aussi conscience des difficultés de la vie et des responsabilités que leurs choix impliquent. Une leçon difficile à apprendre surtout à un si jeune âge. Et je suis très curieuse de voir comment elles vont évoluer après la fin de cette aventure. Avec les possibilités qui s'offrent à elle ainsi que la mission qui va de pair avec leurs pouvoirs, je pense sincèrement qu'il y a un gros potentiel dans cette saga. Les enchanteresses ne nous dévoile au final que peu de choses au niveau de la magie mais assez pour titiller notre curiosité.
Vu ma note, vous vous doutez que certaines choses ne m'ont pas convaincue. Je pense que le roman est surtout destiné à un public adolescent pour qui les personnages auront plus d'écho. J'ai trouvé qu'il y avait un manque de maturité et un certain égoïsme, notamment chez Bleuenn. J'ai eu l'impression à plusieurs reprises qu'elle ne pensait qu'à elle, qu'il n'y avait qu'elle qui souffrait. Son attitude vis-à-vis de sa petite soeur est très désagréable. Il y a très peu de moment où elle se montre gentille avec Louanne. A aucun moment, on ne nous donne une explication, j'avais donc l'impression qu'on devait mettre cela sur le dos de l'adolescence… ce qui est dommage. Dans l'ensemble d'ailleurs, les adolescents n'apprennent pas de leurs erreurs et ne réfléchissent pas, ils se laissent entraîner, ne s'affirment pas. le développement psychologique laisse un goût de « c'est comme ça, point barre ». Et pour moi, Antoine, par exemple, n'est pas né comme ça. Il y a quelque chose à un moment donné qui l'a rendu hautain, méprisable, imbu de lui-même. Plusieurs personnages ont ce comportement et je ne sais pas… j'aurais voulu les comprendre. Pas leur donner des excuses mais appréhender leur personnalité de façon plus approfondie.
Il y a aussi beaucoup de stéréotypes : l'intello sans charme, le beau-gosse qui n'est pas une lumière, les populaires qui sont des cons finis aisés qui font fêtes sur fêtes, les policiers racistes (je sais que ça existe, ne montez pas au créneau, j'ai compris la dénonciation, mais on reste dans un gros cliché de la petite ville qui n'intègre pas ses habitants racisés)... Franchement, j'avais plus l'impression d'être dans une ville américaine digne des séries télévisuelles, plutôt que dans un petit village breton. Et pourtant à côté de cela, il y a de très bonnes choses. Un des personnages secondaires est sourd et son handicap est mis en avant sans apitoiement, une des héroïnes est bi et n'a pas de complexes avec cela, Flora et Kamal nous parlent des leurs difficultés à être des adolescents de couleurs pointant le racisme quotidien et faisant prendre conscience aux autres de ce qu'ils vivent...
Le premier tome Des enchanteresses, le grimoire volé, est prometteur et a du potentiel. Il y a pour moi des défauts au niveau des personnages mais l'histoire est prenante et ma curiosité est piquée. L'univers est riche et je pense que l'on a juste gratté à la surface ce qui donnent de nombreuses possibilités d'action et clairement c'est un excellent point.
