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Critique de Enroute
Edouard Glissant fait de la poésie-philosophie. Les premiers "chapitres" sont très enthousiasmants car Glissant parvient à faire ce qu'il prône : éveiller la curiosité, ouvrir l'esprit, faire réaliser par le lecteur un travail d'intériorisation qui lui fasse découvrir des sens nouveaux, des mouvements surprenants... La magie de la poésie alliée à une pensée consciente des mouvements contemporains, une pensée qui voyage et revient... et repart...
Sur le fond, il reprend ses concepts de créolisation, Tout-monde, chaos-monde, métissage, trace plutôt que racine, archipélisation, etc.La pensée est très imagée comme on peut le constater ce qui fait que lorsqu'elle se fait plus littérale et tente de s'affranchir de la visée poétique, elle perd de sa saveur : les dernières parties sont moins persuasives car on y relève les apories que les images éludaient... Il est donc difficile de reprendre tels quels les concepts formés. La valeur d'ensemble du texte à mon goût est essentiellement poétique, mais fait voyager en soi et, par conséquent, dans le monde, d'une manière tout à fait séduisante...
Sur le fond, il reprend ses concepts de créolisation, Tout-monde, chaos-monde, métissage, trace plutôt que racine, archipélisation, etc.La pensée est très imagée comme on peut le constater ce qui fait que lorsqu'elle se fait plus littérale et tente de s'affranchir de la visée poétique, elle perd de sa saveur : les dernières parties sont moins persuasives car on y relève les apories que les images éludaient... Il est donc difficile de reprendre tels quels les concepts formés. La valeur d'ensemble du texte à mon goût est essentiellement poétique, mais fait voyager en soi et, par conséquent, dans le monde, d'une manière tout à fait séduisante...
