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Critique de lacerisaie


La quatrième de couverture, fort bien écrite, m'avait attirée.

Début des années 40, l'histoire de Vadim12 ans, de famille juive, éloigné de Paris pour soigner son asthme. Il est accueilli par Blanche et Albert, couple de montagnards. Là, il sera Vincent. Nouvelle identité, nouvelle vie. Dans ces montagnes des Alpes pleines d'inconnu, à Vallorcine, coupé du monde il va devoir, apprivoiser, apprendre, grandir.

Les personnages adultes sont assez distants, peu enclins aux confidences, aux échanges. Les enfants sont plus proches, plein de poésie. Vincent voit des couleurs dans les sons et dessine son présent pour en faire des souvenirs. Moinette, plus jeune, pleine d'énergie et de détermination s'étonne des ignorances de Vincent. Quant à Martin, non voyant à l'affût des sensations, il collectionne les sons et les odeurs.

La langue de Valentine Goby est magnifique. Les phrases sont ciselées. Cette écriture précise et imagée est très évocatrice, très sensorielle.

Pourtant, malgré cela, le voyage fut pour moi particulier. Eblouie par la langue, immergée dans ces paysages envoûtants, dans cette vie rude de labeurs permanents, je suis restée à distance des personnages et de leur histoire.J'ai ressenti peu d'émotions et cela m'a questionnée. Ma lecture ètait-elle focalisée sur la forme, sur cette langue, sublime, ou, etait-ce une volonté de l'auteure?

Ne pas s'attacher, ne pas montrer son affection, son amour dans ces temps troublés où la guerre rôde aux alentours. Et puisque nul ne sait ce que sera demain lorsque fondra la neige ouvrant ainsi les accès à Vallorcine...
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