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Critique de tiptop92


Albrecht Goes - Jusqu'à l'aube - 1949 : Une fois de plus un livre nous assénait combien la guerre est une absurdité vu du promontoire qui permet a une partie de l'humanité de se parer des attributs de la vertu. Mais justement n'est ce pas ceux qui se disent les plus vertueux qui déchaînent les pires violences pour faire le monde à leur image. Les nazis entraient largement dans cette catégorie avec leur obsession pour la race pure et cette dévotion dévoyée à la famille traditionnelle germanique. Ce racisme lui même qui valut au 3ème Reich la mort de millions de juifs et de tsiganes était présenté par le régime comme la façon ultime de sauvegarder une culture européenne blonde et vertueuse. Albrecht Goes abordait ici la solitude de l'homme devant la mort et l'intransigeance d'un système dont la foi malgré elle se rendait complice. En effet nul ne pouvait ignorer les exactions commises par la wehrmacht sur le front de l'est ou servait l'aumônier le personnage principal de ce roman. Mais quel acte de résistance autre que la bienveillance et la compassion envers les soldats et les populations des pays occupés était possible sans subir immédiatement une répression implacable ? En assistant les ultimes instants d'un jeune militaire condamné à mort pour avoir déserté ou en favorisant la dernière nuit d'un officier et de sa maîtresse avant le départ pour le front, le pasteur apaisait sa conscience rongée par les affres de la guerre. Ce petit livre simple et pudique décrivait le temps d'une nuit une soldatesque fidèle à ce que pouvait être l'humanité dans son ensemble, tantôt bonne et miséricordieuse quand elle était touchée mais le plus souvent haineuse, injuste et sans pitié... un manifeste
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